INACTIVE MESSIAH vient de Grèce, porte hautes les orchestrations de Chris Antoniou (SEPTICFLESH/CHAOSTAR) et est signé chez Holy Records. Il n’en a pas fallu plus pour que je m’intéresse au groupe lors de la sortie de leur second opus chez Holy Records, il y a 2 ou 3 ans. J’avais trouvé bien sympathique leur musique sombre et thrashisante. Les voici de retour avec un troisème opus, toujours chez Holy Records : "Sinfull Nation".

Après une introduction très Chaostarienne sur fond de grosses guitares bien lourdes, le groupe plante directement le décor : riffs bien rentre-dedans, assez teintés de thrash, un peu à la manière de ARCH ENEMY. D’ailleurs la voix du chanteur rappelle beaucoup Angela Gossow.
Cet album est très direct. Vous rentrerez facilement dedans pour peu que vous aimiez le style. La section rythmique est plus qu’en place. Les riffs s’enchaînent bien. Certains sont néanmoins vraiment bateau, notamment sur les quelques mosh-parts bien lourdes, pour headbanger encore plus lourdement. Fort heureusement, l’ensemble est très bien ficelé et emporté par les orchestrations si particulières de Chris Antoniou.
Le set de percussion est ultra basique mais efficace. Le batteur ne se casse pas la lune, mais cette relative simplicité met en relief les riffs et entraîne l’auditeur. Sur scène, ces morceaux doivent être d’une redoutable efficacité.

La production est bonne. La batterie est vivante et humaine, les guitares sont massives, grasses et la basse, présente et ronde, a un je-ne-sais-quoi de chaleureux qui renforce globalement le son. Petit bémol sur le son de la caisse picolo avec son ultra-réverb-pour-faire-néo qui fait qu’elle ne se trouve pas du tout au même plan que le reste. L’effet est étrange.
L’ensemble est très cohérent avec une voix bien intégrée. Les orchestrations font des apparitions, introduisant par ici, ponctuant par-là ou relançant encore là. Elles n’étouffent pas la musique, l’aérant au contraire. L’exemple le plus flagrant est le passage atmo/world d’inspiration grecque (cela me rappelle DAEMONIA NYMPH, donc la Grèce, et puis ils sont bien grecs) qui se trouve dans le second morceau. Ce passage s’intègre parfaitement, permettant à l’auditeur de reprendre son souffle avant de repartir pour la fin du morceau.
Ce passage étant anecdotique. Les orchestrations ont plus la dimension épique que l’on connaît chez CHAOSTAR et SEPTICFLESH

Cet album comporte très peu de véritable soli, sauf sur le 8ème titre. Celui-ci est d’ailleurs assez vide sur le début mais devient très intéressant dès lors qu’il reprend le thème de la chanson pour le faire varier. Les orchestrations apportent beaucoup aux morceaux et relèvent indéniablement le niveau de l’ensemble, le rendant plus attrayant, plus aéré et varié. Les arrangements mettent en valeur certaines mélodies. Il est également à noter une légère influence de leurs aînés de SEPTICFLESH sur certaines mélodies.

Malgré une musique relativement basique, cet album s’écoute agréablement et on passe une bonne petite heure en sa compagnie. Je gage qu’en live, ce groupe doit nous faire passer un bon moment.


Rédigé par : Matthieu | 13/20 | Nb de lectures : 11288