L’année 2009 est à peine commencée, son lot de plans galère avec, que le stress du retard accumulé se fait déjà sentir ! Pas vu à quoi ressemblaient les Suisses d’IMPURE WILHELMINA mais la peur de retrouver 4 gaillards de 2 mètres devant ma porte, des coucous, des chocolats et du gruyère plein les bras me force à prendre la plume (une image bien entendu, je ne sais même pas ce que c’est qu’un stylo… haaa… la nouvelle génération de gratte-papier …) C’est donc le foie douloureux des abus des fêtes et la main tremblante que j’attaque ce papier qui devrait, j’en suis certain, m’apporter, sinon la gloire, l’argent, la drogue et les filles faciles, au moins un semblant de quiétude et la satisfaction du travail bien fait ou tout du moins terminé.

Je ne sais absolument pas à quoi m’attendre en glissant le CD dans mon DiscMan (si si, ça existe encore les gens qui utilise ce type d’appareil… y’en a que ça fait sourire dans le fond ?) et, vu le descriptif sur le myspace (Chansons populaires mélodramatiques !!!!) je ne me sens guère avancé. J’y vais donc gaiement (et pas gayment, merci !), rien ne me fait peur à moi, j’suis un metalleux… beuarghhhhhhhhhhh ! Et là, surprise, ho miracle de la musique !!! Mais ça m’a l’air vachement bien ça… et dès les premières mesures en plus. Son clair, puissant, chaud, mixage équilibré, le tout me fait dire que je risque déjà de passer un bon moment.
9 titres pour une cinquantaine de minutes, déjà ça me paraît faisable. Pas trop long, pas de concept foireux ou ce genre de plans issus du prog’ et qui ont parfois tendance à vraiment m’insupporter ! Le premier titre (« Continental Breed ») joue la carte du morceau mélodique à tendance grosse guitares (un croisement entre un son post-hardcore et un son indé, pensez C.O.L. meets Dinosaur JR). Mais ce qui frappe vraiment, outre le fait que tout ça sonne terriblement pro’, c’est l’agencement des voix dans l’ensemble du truc et le soin donné aux harmonies et aux mélodie. Chose que l’on retrouvera tout au long de l’album et c’est tant mieux ! La structure du morceau nous joue son « ça paraît simple mais… » tant la mélodie entre dans le crâne sans vouloir en ressortir et sans que l’auditeur sache vraiment à quoi il doit ça. Chouette entrée en matière à mon goût. La suite (« Hide your anger, give your mouth ») surprend dans sa férocité. Pas que ça soit vraiment plus méchant musicalement parlant (un peu quand même…) C’est surtout qu’après nous avoir flattées les oreilles de leurs mélodies, les voix se retrouvent hurlées, proches d’un ISIS ou d’un C.O.L. (on y revient !), et ça, ça peut surprendre !!! Comme quoi, les voix font beaucoup sur « l’état d’audibilité » d’un skeud. Sûr que le premier titre passe très bien n’importe où (sur les ondes ça pourrait être vraiment cool !!) alors que le second, qui ne diffère, stylistiquement parlant, que très peu du premier ne passerait que chez des oreilles habituées au sonorités plus « métalliques »… bref, je m’égare car la suite du morceau est de toute beauté et les oreilles chastes elles-mêmes y trouveront leur compte. Une structure un peu prog’ de par ce côté « en progression » (et pas par des claviers et guitares ultra bavardes) vient se montrer, côté qui restera très présent par la suite (et qui l’était en fait déjà vachement avant… putain je ne m’en étais pas rendu compte !). « Poison and Blades » me fait penser quelque part à un OPETH ou un KATATONIA, sorti de son contexte « metal », de par ses mélodies tristounettes sur guitares plombées qui arrachent le slip ! Une fois de plus les mélodies (vocales et instrumentales) sont finement trouvées et restent en mémoire pour les siècles à venir (Ok Ok, j’exagère mais à peine !). Non, vraiment, je ne vais pas vous faire le track listing détaillé, personne n’a la journée pour lire ce machin mais sachez que chaque morceau possède son « truc » qui vous y fera revenir encore et encore et que même le titre que j’avais le moins aimé au départ, « The rope » s’avère être une franche réussite et, finalement, peut-être, l’un de mes morceaux préférés sur cette galette (désolé mais le chant en français et moi ça n’a jamais marché, j’ai vraiment du mal !).

Un disque super bien gaulé, mélodique, rageur, sophistiqué, à la croisée de sous-genres du style, qu’on adore tous finalement, qu’est le rock (le metal n’est pour moi qu’un dérivé).
Dans un shaker, mélangez : une bonne rasade de post-hardcore, une giclée d’indie-rock de préférence typée 90’s, un zeste de prog’ et une louche de metal et vous obtenez l’un des cocktails les plus rafraîchissants de l’années 2008 tous styles confondus. Le IMPURE WILHELMINA.
Chanmé… vraiment.


Rédigé par : Dixie Whiskey | 16/20 | Nb de lectures : 11420