Avant d’entrer dans le vif du sujet de cette chronique, il m’est apparu important de répondre, en premier lieu, aux questions qui revenaient régulièrement au sujet d’IMPERIAL SODOMY :
- Faut-il être impérialiste pour apprécier IMPERIAL SODOMY à sa juste valeur ?
- Non, pas particulièrement, les royalistes, les républicains, les anarchistes comme les nihilistes peuvent sans problème écouter le groupe.
- IMPERIAL SODOMY ont-ils déjà été nominé pour les hot d’or, vu qu’ils viennent de Cannes ?
- Non, mais je suis persuadé que les membres du groupe y travaillent hard-iment.
- IMPERIAL SODOMY jouent-ils de la musique d’enc***és ?
- Ça, c’est ce que nous allons voir dans la kro qui suit.

IMPERIAL SODOMY, le retour… Plus de trois ans après leur premier album, « Tormenting the Pacifist » sorti chez Criminal records (label du chanteur de l’époque) revoilà les sodomites impériaux pour une suite discographique. Il va sans dire que de sérieux changements se sont opérés depuis la dernière fois où l’on a entendu parler d’eux, puisque Bleuargh (guitare) est le seul membre rescapé de l’hécatombe qui a suivi la sortie de « T .t.p. ». Du coup, le death métal mâtiné de punk d’IMPERIAL SODOMY a fait peau neuve devant la multiplicité des influences de ses nouveaux compositeurs. On retrouve ainsi quatre nouveaux protagonistes, tous membres ou ex-membres de BELEF.
Loin de l’humour « sous-jacent » de son patronyme, IMPERIAL SODOMY ne fait plus dans la rigolade, avec un brutal death qui blast pendant une bonne partie de l’album. Toutefois, les Cannois n’ont pas cédé à la facilité en abordant ici des compositions très chaotiques. La majeure partie des morceaux se partagent entre gros riffs catchy, blast décapants et surtout des parties totalement dissonantes pas toujours faciles à appréhender : une sorte de CANNIBAL CORPSE sous hallucinogène.
A la lecture des textes, il semblerait qu’IMPERIAL SODOMY ait voulu orienter le sujet de son disque autour de la destruction et cela s’en ressent également dans des passages techniques particulièrement tordus. Cela a pour effet de rendre ce skeud difficilement accessible au plus grand nombre. Sur ce disque, le chaos est omniprésent mais « Demolished » tire son épingle du jeu grâce aux bonnes prestations de son chanteur et de ses musiciens (le batteur est assez hallucinant). IMPERIAL SODOMY a sans doute voulu marquer le coup avec un disque volontairement complexe et démanché à ne pas mettre entre toutes les oreilles. On est en droit de se demander si IMPERIAL SODOMY trouvera facilement son public avec un nom qui évoque instantanément les tartuferies d’un porn grind franchouillard et non les méandres d’un brutal death perturbé. J’avoue, moi-même, avoir un avis assez mitigé sur la chose car malgré la quinzaine d’écoutes réglementaires que je me suis enfilé, j’ai toujours autant de mal à décrypter cette galette, à pénétrer l’univers de la sodomie impériale. Peut-être parce que « Demolished » oscille, pendant sa quasi-totalité, sur le fil fragile qui sépare l’originalité de l’incohérence. Bon ou mauvais, difficile à dire mais dans tous les cas un ovni dans la scène brutale death actuelle.


Rédigé par : Tonton | Je ne suis ni pour ni contre, bien au contraire/ | Nb de lectures : 10988