IMPALED – Death After Life (Century Media/Nocturne) - 04/03/2005 @ 09h35
Malgré une discographie plus que conséquente, “Death after life”, qui célèbre le retour de nos affreux d’Oakland, n’est que le troisième album de ces éminents chirurgiens. Il faut dire qu’il s’en est passé des choses dans le service du Dr McGrath depuis la sortie, en 2002, de « Mondo Medicale » et sa pochette bannie dans 84 pays : à commencer par un deal avec Century Media, un contrat bien inspiré qui n’a pas empêché IMPALED de revenir deux fois à la charge avec « Medical Waste » -un mini contenant divers inédits- et « Dementia Rex » -un split album avec HAEMORRHAGE. Plus récemment, IMPALED s’est séparé de son guitariste Andrew LaBarre au profit d’un nouveau venu, Jason Kocol.
Tous ces changements n’ont pas été sans conséquences pour ce nouveau disque. A commencer par un artwork presque soft par rapport aux ignominies qui ont toujours marqué de leur empreinte spongieuse, voire fécale, chacune des facéties discographiques du groupe et, du même coup, condamné ces œuvres à des censures internationales. De même, l’arrivée de Century Media dans l’équation IMPALED leur a permis, pour la première fois, de bénéficier d’un budget studio adapté à leurs ambitions et de s’offrir les services de Trey Spruance (ex-FAITH NO MORE, ex-Mr BUNGLE) et Billy Anderson (connu pour son boulot avec CATHEDRAL, EYEHATEGOD, FANTOMAS et les MELVINS) pour enregistrer une nouvelle série d’expériences médi[musi]cales.
Côté zic, il aurait sans doute été trop facile d’enregistrer un « Mondo Medicale 2 » et de confirmer ainsi le plébiscite unanime de la presse métallique. C’est pourquoi IMPALED a subi quelques subtiles évolutions qui n’ont pas, pour autant, dénaturé son style. Si les influences de CARCASS sont toujours aussi marquées, Sean McGrath et son équipe de chercheurs ont pris soin d’incorporer ici des arrangements totalement nouveaux pour le groupe. A commencer par l’adjonction de nappes de synthé, interprétées par Trey Spruance himself, disséminées un peu partout sur l’album. Les nouvelles compositions sont également enrichies par l’arrivée d’une section à cordes traduite par des violons, des violoncelles du meilleur effet qui trouvent leur point culminant avec l’excellent « Preservation of death ». Le concept d’expérimentation médicale, cher à IMPALED est toujours présent et « Death after life » nous raconte par ses paroles et quelques dialogues, les frasques scientifiques d’une bande de chirurgiens sadiques customisant les morts pour les ramener à la vie pour mieux les torturer. Les petits sketchs, mettant en scène les musiciens, ont gagné en crédibilité avec l’arrivée de fonds sonores dignes de B.O. de films d’horreur, à l’image du titre « Coda morte » qui conclut cet album en apothéose. Du côté des pédales de distorsions, IMPALED a un peu délaissé les riffs épiques pour se concentrer sur un travail de compositions vraisemblablement plus poussé. Fort heureusement, les délicieux solos de six cordes aux harmonies fouillées sont toujours présents et c’est toujours avec le même délice qu’ils font frissonner l’épine dorsale (« Mondo Medicale », « Preservation of death »). Le duo des voix est toujours aussi excellent dans son registre « carcassien » et chaque morceau est un véritable petit concentré de death aussi virevoltant qu’accrocheur. Pas de doutes, nos bouchers savent s’y prendre pour faire sonner les compos et maintenir un équilibre entre les passages brutaux et les autres plus lourds. Malgré tout ce chemin parcouru et cette progression, on pourra quelque peu, regretter la mise en berne des riffs épiques qui donnaient une dimension plus spectaculaire à « Mondo Medicale » (un sacré gratteux cet Andrew LaBarre !).
Il n’en demeure pas moins que « Death After Life » reste un investissement de choix pour tout amateur de death qui se respecte et qu’il annonce l’arrivée d’une nouvelle pointure du métal avec laquelle il faudra compter dans les années à venir.
il annonce l’arrivée d’une nouvelle pointure du métal avec laquelle il faudra compter dans les années à venir.
ohhh ouuii et c'était perceptible depuis leur jouissif premier album "the dead shall dead remain"
backstabeurre Invité
Posté le: 04/03/2005 à 13h51 - (13903)
Ca ressemble quand même super beaucoup un peu à Exhumed quand même ! (c'est pas pour me déplaire d'ailleurs)
Le grateux aux growls est le même dans les deux groupes je crois ?
Tonton Membre enregistré
Posté le: 04/03/2005 à 23h07 - (13929)
Non, l'ex-gratteux d'IMPALED, Leon Del Muerte, est maintenant bassiste dans EXHUMED. Quant à dire qu'IMPALED ressemble à EXHMUED, je dirais plutôt que les deux ressemblent à CARCASS...
neutrino Membre enregistré
Posté le: 05/03/2005 à 09h29 - (13936)
Trey Spruance! (... aah c'est pour ça, je commence à comprendre...)
ce skeud est vraiment excellent!
Carcass a raccroché depuis longtemps, mais heureusement ya des groupes comme Exhumed ou Impaled qui continuent à developper le style!
albatard Membre enregistré
Posté le: 05/03/2005 à 09h38 - (13937)
Et le bassiste/Growl d'Impaled (Ross Sewage) était le bassiste/Growl d'Exhumed jusqu'à Gore Metal (inclus)...pas encore écouté cet album...quelqu'un sait si y'a une version LP de prévue quelque part???
sangli Invité
Posté le: 18/03/2005 à 12h25 - (14224)
Moi qui adore Impaled, je dois avouer que cet opus m'a un peu déçu (un peu) du fait du son plus soft que sur les précédents (surtout la batterie!), mais les intros façon "Re-animator" et les passages aux violons, ça le fait!! j'aurais mis 15/20 lol
PS: le morceau "Resurrectionists" est LE titre de l'album, 200% Impaled's!!
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Côté zic, il aurait sans doute été trop facile d’enregistrer un « Mondo Medicale 2 » et de confirmer ainsi le plébiscite unanime de la presse métallique. C’est pourquoi IMPALED a subi quelques subtiles évolutions qui n’ont pas, pour autant, dénaturé son style. Si les influences de CARCASS sont toujours aussi marquées, Sean McGrath et son équipe de chercheurs ont pris soin d’incorporer ici des arrangements totalement nouveaux pour le groupe. A commencer par l’adjonction de nappes de synthé, interprétées par Trey Spruance himself, disséminées un peu partout sur l’album. Les nouvelles compositions sont également enrichies par l’arrivée d’une section à cordes traduite par des violons, des violoncelles du meilleur effet qui trouvent leur point culminant avec l’excellent « Preservation of death ». Le concept d’expérimentation médicale, cher à IMPALED est toujours présent et « Death after life » nous raconte par ses paroles et quelques dialogues, les frasques scientifiques d’une bande de chirurgiens sadiques customisant les morts pour les ramener à la vie pour mieux les torturer. Les petits sketchs, mettant en scène les musiciens, ont gagné en crédibilité avec l’arrivée de fonds sonores dignes de B.O. de films d’horreur, à l’image du titre « Coda morte » qui conclut cet album en apothéose. Du côté des pédales de distorsions, IMPALED a un peu délaissé les riffs épiques pour se concentrer sur un travail de compositions vraisemblablement plus poussé. Fort heureusement, les délicieux solos de six cordes aux harmonies fouillées sont toujours présents et c’est toujours avec le même délice qu’ils font frissonner l’épine dorsale (« Mondo Medicale », « Preservation of death »). Le duo des voix est toujours aussi excellent dans son registre « carcassien » et chaque morceau est un véritable petit concentré de death aussi virevoltant qu’accrocheur. Pas de doutes, nos bouchers savent s’y prendre pour faire sonner les compos et maintenir un équilibre entre les passages brutaux et les autres plus lourds. Malgré tout ce chemin parcouru et cette progression, on pourra quelque peu, regretter la mise en berne des riffs épiques qui donnaient une dimension plus spectaculaire à « Mondo Medicale » (un sacré gratteux cet Andrew LaBarre !).
Il n’en demeure pas moins que « Death After Life » reste un investissement de choix pour tout amateur de death qui se respecte et qu’il annonce l’arrivée d’une nouvelle pointure du métal avec laquelle il faudra compter dans les années à venir.
Rédigé par : Tonton | 16/20 | Nb de lectures : 12166