Et dans la catégorie des logos illisibles, le gagnant du jour est… IMMORTAL RITES nous vient d’outre Rhin et je ne sais pas si vous l’avez remarqué ou si c’est juste une impression, mais les groupes Teutons ne font pas des masses parler d’eux ces derniers temps. Il est loin le temps où le métal allemand avait le quasi monopole de la scène européenne avec son thrash inimitable. Pourtant, il y a souvent du bon chez nos cousins germains (désolé, c’était plus fort que moi…) comme en témoigne ce premier album d’IMMORTAL RITES qui arrive cinq ans après un pauvre mini cd. On ne peut pas dire que le groupe soit vraiment prolifique mais s’ils mettent autant de temps à chaque fois pour sortir un disque aussi sympa qu’ « Art of devolution », je veux bien prendre mon mal en patience.
Bon, c’est clair que les groupes allemands n’ont jamais vraiment brillé pour leur originalité débordante et IMMORTAL RITES ne déroge pas à cette règle, « Art of devolution » donne dans le death métal mélodique ultra classique. Aucune surprise n’attend l’auditeur ici, tout est calibré, interprété et maîtrisé dans un registre déjà entendu maintes et maintes fois. Mais il ne faudrait pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Si IMMORTAL RITES n’a rien de spectaculaire, je dois m’incliner devant la variété des titres et surtout devant l’ingéniosité avec laquelle ils ont tous été composés. Le groupe réalise la prouesse d’une galette sans temps mort ni titre de remplissage. Pas de baisse de régime, ni d’efficacité pour le heavy/death old school mitonné dans la tradition de l’école scandinave. IMMORTAL RITES nous le distille avec un savoir-faire éclairé. La production d’Alex Krull (ATROCITY) met bien en valeur l’ensemble et le père Krull pousse même les backing vocals sur une paire de titres. A noter aussi la participation de la jolie voix enchanteresse de Liv Kritine (ex-THEATRE OF TRAGEDY)
Savoir faire du neuf avec du vieux est un exercice dans lequel les Teutons excellent et ce genre de chose n’est vraiment pas donnée à tout le monde. Il faut simplement travailler et avoir la petite étincelle qui différencie toujours le bon de l’ersatz. Et ce n’est, heureusement, pas donné à tout le monde…(ben sinon on serait dans une belle merde tiens !!!)
Dans « Art of devolution », comme dans le cochon, tout est bon. Il suffit juste de savoir oublier la sacro-sainte originalité et de prendre le temps d’écouter.


Rédigé par : Tonton | 15/20 | Nb de lectures : 8534