IKUINEN KAAMOS - Fall Of Icons (Maddening Media/Season Of Mist) - 05/04/2010 @ 09h00
C’est franchement con. Oui, c’est con de voir ces abrutis d’IKUINEN KAAMOS se tirer ainsi une belle balle dans le pied, dézinguant au passage ce bien bel ouvrage qu’est ce ‘Fall Of Icons’, fruit de près de huit mois d’enregistrement et de travail intensif. Tout cela parce qu’à moins d’avoir vécu sur une île déserte ces quinze dernières années ou d’être une quiche (royale) en metal extrême, l’auditeur un minimum averti zappera hélas bien vite tout ce travail sur les atmosphères, ces longues structures élaborées et pourtant faciles d’accès ou même le beau digipack derrière lequel ce deuxième album se cache pour ne réduire la chose qu'à son plus simple dénominateur commun : un disciple fanatique d’OPETH.
Il faut dire que ces Finlandais au nom de bachi-bouzouk lithuanien ont fait fort. Ils n’ont peut-être pas poussé le vice, contrairement à leurs compatriotes de FARMAKON, jusqu’à dénicher un clone parfait de Mikaël Åkerfeldt au chant – d’ailleurs, on grimace un peu lors des passages en chant clair qui se révèlent assez bancals hélas – mais pour le reste, ils suivent à la piste leur influence principale comme Xavier Bertrand le derrière de Nicolas Sarkozy. Si par exemple le 'supergroupe' BARREN EARTH s'est disons inspiré de la démarche d'OPETH mais a su trouver sa propre voie, là c'est du rempompage quasi-intégral. Que cela soit la façon dont les breaks acoustiques sont amenés, comment ces petits solos bluesy débarquent lorsque l’électrique reprend le dessus ou comment, globalement, la dynamique de ces morceaux épiques (entre huit et seize (!) minutes) est construite, tout ici rappelle les Suédois. Avec comme point d’orgue le riff de fin du morceau d’ouverture « Indoctrinations Of The Lost » qui semble être une variante à peine voilée de celui de « Blackwater Park » !
Le pire est que le tout est bien branlé et bien produit, avec ce qu’il faut de puissance lorsque cela bourrine mais aussi de délicatesse lorsque tout s’assagit. On voit même une éventuelle porte de sortie se dessiner lorsque le groupe essaye (timidement) de s’émanciper en prenant une tangente black-metal le temps de quelques blasts (« Statues »)… Sauf que groupe au talent indéniable mais visiblement incapable de faire un peu d’introspection rentre inévitablement dans le giron d’Åkerfeldt à la première occasion, pour au final ne jamais s’écarter de l’ombre de son grand frère, histoire de ne pas prendre de coups de soleil. Le pire est qu’il le fait tellement bien que dans l’absolu, les déçus de la carrière post-‘Blackwater Park’ de qui-vous-savez auront toutes les excuses du monde pour tomber dans l'escarcelle de ce doppelanger redoutable. Mais l’originalité et l’ambition, eux, se sont barrés depuis bien longtemps pour aller voir s’ils y étaient…
après oui Ikuinen Kaamos c'est un clone d'Opeth, mais un bon éxécutant... avec le côté Black et le côté "finlandais" en plus...
Hysteron-Proteron Membre enregistré
Posté le: 05/04/2010 à 15h26 - (82412)
D'accord avec ZeSnake. C'est clair que c'est du opeth-like mais je trouve le 11/20 un peu sévere car la qualité est la tout de même.
NightSoul Membre enregistré
Posté le: 05/04/2010 à 16h17 - (82413)
J'ai eu pas mal de retour sur ce groupe avec leur premier EP qui était vraiment bon et un second EP "annulé" pour je ne sais quelle raison et apparemment ce nouvel album est ultra décevant comparé à ce qu'ils ont pu proposer auparavant...
comedian Invité
Posté le: 05/04/2010 à 16h27 - (82414)
Tout à fait d'accord avec ZeSnake. C'est un Opeth-like mais certains traits de personnalité émergent tout de même un peu de l'ensemble. Gageons que le groupe saura digérer davantage son influence majeur à l'avenir ; En ce qui me concerne, Fall Of Icons aurait pu être un Opeth meilleur que Watershed ou Ghost Reveries alors je ne vais pas gâcher mon plaisir face un disque très réussi.
monceau Invité
Posté le: 05/04/2010 à 16h53 - (82416)
Ah bah ça alors, du Opeth pur! Oui bien sur pour un amateur d'Opeth ça fera un album en plus mais la note est largement méritée - le pompage est moins pardonnable à mon avis que la composition un peu maladroite ou la production pas très parfaite - au moins il y avait de l'ambition. Il est un peu trop facile de sortir des "bons" albums et modifiant quelques notes par ci par là...
N'empêche que ça me plait et je l'achèterai peut être vu que j'aime bien Opeth ^^
mydrin Membre enregistré
Posté le: 06/04/2010 à 08h10 - (82422)
une note un peu trop dure, je ne vois pas trop l'intérêt de "casser" cet album, pour moi un bon 14/20
ToMnEt Membre enregistré
Posté le: 06/04/2010 à 09h34 - (82424)
Assez d'accord avec Monceau, l'album est sympa certes, mais là c'est vraiment du plagiat d'Opeth. Je veux dire sur les précédents on percevait une influence, là c'est recopié, pur et simple.
Seb IP:79.92.187.50 Invité
Posté le: 06/04/2010 à 20h44 - (82441)
Je trouve ce jugement plutôt sévère. L'album m'a fait passer un très bon moment et on a envie d'y retourner, pour moi ça valait un 15/20. Et je peux sans problème distinguer leur style à celui d'opeth... M'enfin jsuis peut être l'exception qui confirme la règle...
Moulinexxx Membre enregistré
Posté le: 07/04/2010 à 10h25 - (82446)
Une fois de plus je vais devoir citer du Orson Wells : "J'aime pas les voleurs, et les fils de putes !"
Dommage, le 1er EP était bien bon, influencé Opeth mais ça restait honnête.
B Pivot IP:86.195.165.26 Invité
Posté le: 07/04/2010 à 18h43 - (82464)
il manque des mots dans certaines phrases de la chronique.
A part ça c'est doppleganger.
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Il faut dire que ces Finlandais au nom de bachi-bouzouk lithuanien ont fait fort. Ils n’ont peut-être pas poussé le vice, contrairement à leurs compatriotes de FARMAKON, jusqu’à dénicher un clone parfait de Mikaël Åkerfeldt au chant – d’ailleurs, on grimace un peu lors des passages en chant clair qui se révèlent assez bancals hélas – mais pour le reste, ils suivent à la piste leur influence principale comme Xavier Bertrand le derrière de Nicolas Sarkozy. Si par exemple le 'supergroupe' BARREN EARTH s'est disons inspiré de la démarche d'OPETH mais a su trouver sa propre voie, là c'est du rempompage quasi-intégral. Que cela soit la façon dont les breaks acoustiques sont amenés, comment ces petits solos bluesy débarquent lorsque l’électrique reprend le dessus ou comment, globalement, la dynamique de ces morceaux épiques (entre huit et seize (!) minutes) est construite, tout ici rappelle les Suédois. Avec comme point d’orgue le riff de fin du morceau d’ouverture « Indoctrinations Of The Lost » qui semble être une variante à peine voilée de celui de « Blackwater Park » !
Le pire est que le tout est bien branlé et bien produit, avec ce qu’il faut de puissance lorsque cela bourrine mais aussi de délicatesse lorsque tout s’assagit. On voit même une éventuelle porte de sortie se dessiner lorsque le groupe essaye (timidement) de s’émanciper en prenant une tangente black-metal le temps de quelques blasts (« Statues »)… Sauf que groupe au talent indéniable mais visiblement incapable de faire un peu d’introspection rentre inévitablement dans le giron d’Åkerfeldt à la première occasion, pour au final ne jamais s’écarter de l’ombre de son grand frère, histoire de ne pas prendre de coups de soleil. Le pire est qu’il le fait tellement bien que dans l’absolu, les déçus de la carrière post-‘Blackwater Park’ de qui-vous-savez auront toutes les excuses du monde pour tomber dans l'escarcelle de ce doppelanger redoutable. Mais l’originalité et l’ambition, eux, se sont barrés depuis bien longtemps pour aller voir s’ils y étaient…
Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 11/20 | Nb de lectures : 12949