Si vous n’avez jamais entendu parler de ce groupe, vous ne savez peut-être pas de quel style il s’agit…mais son nom vous a déjà sans doute mis sur la piste : le genre d’appellation alambiquée qui a la cote auprès des formations d’émo et de metalcore. Ici, nous sommes en présence d’un groupe de metalcore. Sur le plan musical, pas d’erreur possible. IF HOPE DIES regroupe tous les clichés actuels du style. Un gros son, de bonnes grosses ryhtmiques et des mélodies empruntés aux groupes de melodeath scandinaves, une voix death-hardcore avec, de temps en temps addition de chant plus clair sur les refrains (sur seulement trois titres… on a connu pire, d’autant plus que celui-ci demeure tout de même relativement agressif).
Bref, vous commencez à connaître les caractéristiques du genre…

Pourtant, "Life in ruin" est le troisième album du combo américain. On ne peut donc pas parler ici d’un des derniers nés de la scène metalcore. Et cela s’entend ! La musique de IF HOPE DIES tient la route, c’est indéniable. Mais pour être honnête, même si je ne fais pas encore partie des blasés du metalcore, mon seuil de tolérance n’étant pas encore arrivé à saturation, j’ai du mal à reconnaître l’utilité de cet album ! Ce que IF HOPE DIES fait très bien, des dizaines d’autres le font également et, pour la plupart, avec un peu plus de personnalité. Je pense notamment à UNEARTH, qui parvient à mon avis à faire passer des émotions de bien meilleure façon.

Au risque de me répéter, et si l’on tient à rester objectif, ce nouvel album est tout à fait correct, et contient même un certain nombre de titres très efficaces ("Burned out", "The ultimate nullifier", "Anthems for the unemployable", etc). Mais il manque à cette réalisation, et au groupe tout simplement, une patte, une signature, un son qui lui serait propre et lui permettrait peut-être de sortir du lot.
La variété fait également cruellement défaut à cet opus. Des premières écoutes, il ne ressort pas grand-chose de "Life in ruin". Les titres s’enchaînent et se ressemblent tellement, que très rapidement, la lassitude finit par s’installer. Du coup, on se dit que le groupe a été sage de se limiter à 11 titres (pour une durée de près de 37mn).

La production est excellente, et contentera une fois encore les aficionados. Elle est l’œuvre de Jason Suecof (TRIVIUM, GOD FORBID, ROADRUNNER ALL STARS), un des spécialistes du genre. Encore un point qu’on ne peut reprocher à cet album…

Hop, direct dans le fond de l’étagère (bâillements)…


Rédigé par : Sentenced | 12/20 | Nb de lectures : 13429