ICON OF HYEMES - Gift (Autoproduction) - 01/01/2002 @ 14h45
Mouais… Comme je suis le premier à dire qu’il faut soutenir les jeunes groupes qui débutent, je vais essayer de traiter les Italiens de Icon of Hyemes avec égard, ceci bien que leur première création, ce CD démo 4 titres intitulé « Gift », ne soit pas vraiment un cadeau. Ce ne sont pas les idées qui leur manquent à nos sympathiques chevelus en jeans et baskets (surtout pas les idées qu’ils ont soigneusement recopiées dans les grands classiques de leur collection d’ailleurs), mais la capacité de rendre ces idées intéressantes. En voulant proposer une sorte de heavy/death relativement technique mâtiné de tranches atmosphériques (c.f. les riffs planants dans « Cursed Menfolk »), Icon of Hyemes couraient d’entrée le risque que leur musique se heurte au mur d’une réalisation approximative. Et paf ! Ils l’ont percuté de plein fouet, les pauvres… On plagie Dissection par ci
(« Revelation »), on largue une ligne de chant hymnique à la Dickinson par là
(« As Burning Within ») et on bricole un peu sa propre sauce au milieu en se donnant du mal pour faire tenir le plus de choses possibles à la minute histoire de montrer ce qu’on a dans le ventre, mais au bout du compte toute cette débauche de bonnes intentions retombe à plat comme un flan mal cuit.

Premièrement, le studio Ministero del Sueno de Bologne n’est pas le Abyss. On ne lui en voudra pas (au contraire, il n’y a rien qui me file autant d’urticaire que la touche stéréotypée de toute cette armada suédoise), mais sur ce coup là il n’est pas exempt de reproches quant au ratage du mix qui rend les guitares beaucoup trop tendres jusqu’à les liquéfier en compote sonore indéfinissable lorsque le batteur attrape la tourista. Pas que ce soit forcément un crime en tant que groupe de metal de ne pas disposer de grosses décharges de guitare rythmique arrache-tympans – cela peut même s’avérer une bonne chose pour la lisibilité dans le cas d’une musique complexe – mais au train où ils vont, Icon of Hyemes vont bientôt entrer dans les critères pour pouvoir postuler à l’Eurovision. Ensuite, comme dit précédemment, c’est pas qu’on s’ennuie mais presque. Les compositions ont été conçues sans moments accrocheurs, si bien qu’elles entrent par une oreille, ressortent par l’autre et ne laissent rien sur leur passage, alliage de manque de conviction réelle (supposition) et de manque de killer-instinct (évidence). Les vocaux sont inexpressifs au possible et puis - ça n’a rien à voir mais il fallait que je le place – les clichés bouffonesques de beuveries entre potes que nos amis ritals ont cru bon d’inclure dans le livret gangrènent toute cellule de crédibilité sans espoir de rémission. Si on doit retenir un point positif, ce sera que le potentiel savoir-jouer du groupe laisse entrevoir une marge de progression certaine. Reste à savoir s’ils en feront usage pour étoffer leur style et le faire évoluer vers quelque chose de plus… parlant disons.


Rédigé par : Uriel | 08/20 | Nb de lectures : 5844




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