On a beau me seriner que le cola made in Lidl contient les mêmes ingrédients que le Coke, il n’y a pas à tortiller le joufflu aux quatre vents pour s’apercevoir qu’on se fiche de notre tronche et qu’au final c’est quand même bien dégueu ! Hyperial, c’est un peu ça, du metal de chez Lidl.

Hyperial nous vient de la pieuse Pologne avec son premier album sous le bras. Quelle surprise ! Du Black/Death avec une claviériste qui apparaît comme l’argument le plus frappant du combo. Et moi qui pensais qu’il s’agissait de la chanteuse tant Aneta (oui, c’est son petit nom !) est mise en avant. Pour l’originalité, on repassera gentiment l’année prochaine car pour l’instant, on tape dans le plus pur style polonais tel qu’il est tabassé par Hate et bien sûr Behemoth excepté qu’à l’écoute de l’œuvre, j’ai eu l’irrépressible envie de les rebaptiser Behemou !

Ils ont beau envoyer du gros riff brutal et blaster comme un marteau-piqueur aux sonorités chimiques, c’est mou de chez mou ! C’est à la limite de la prestidigitation car même lors des accélérations, l’auditeur a l’impression d’entendre du mid-tempo. Comme le café, ce n’était pas la peine d’en rajouter hein… c’était suffisant ! Attention, ce n’est pas tout, ces magiciens réussissent à créer des failles temporelles puisque la courte demi-heure que dure le skeud se métamorphose en trois bonnes heures.

Le piou-piou fait dans l’anecdotique et le cliché avec ses nappes orchestrales ou electros. Cela occasionne quelques breaks atmosphériques aussi palpitants qu’une soirée bingo à Montigny Le Bretonneux. Dans la même mélasse, le groupe s’évertue à varier les ambiances via quelques passages orientalisants (ouais… trop iconoclaste !) voire hispanisants avec le démarrage flamenco de "Carrion" mais dorénavant passer après Impureza est aussi douloureux qu’une paire d’hémorroïdes !

Bon allez, on pioche quelques bons leads qui surnagent comme sur le morceau titre ou sur "Future Is Your Eternity" et pour les amateurs, le combo propose en fin d’album une reprise de Danzig ("Belly of The Beast"). Il se trouve que cela doit être le titre le plus groovy de la galette.
Le morceau est plutôt lourd avec un refrain mélodique et un final psyché au son de la cithare. Avec le Roland électro, l’auditeur surprend un petit côté Deathstars provoquant un haussement de sourcil. Quoi ! Seulement…Oui, mais mine de rien c’est la preuve que vous êtes toujours vivants.

Comme je l’ai vaguement évoqué la prod est propre, puissante, façonnée avec amour à l’aide de E 471 et autres additifs. Vous allez me dire que je suis une ordure, que finalement ça se laisse écouter et que ce n’est pas pire que certains objets musicaux inavouables. Mais là… non ! Creux, vide, inerte, rien ! Mais quand je dis rien, c’est rien, zéro, nada, peau de zob, le néant…

A la place d’envoyer le CD, ils n’ont qu’à envoyer Aneta puisque de toute évidence son bustier bien serré est la composante la plus importante de la musique. Méchant, oui probablement…


Rédigé par : Dark Rabbit | 05/20 | Nb de lectures : 12232