"L'amour chaud"… Tout un programme! Le printemps arrive et je sais que vous avez la sève qui remonte dans la branche. HYMEN HOLOCAUST se fait le barde d'Aphrodite le temps d'un album aussi dodu que potelé. Chantre des chancres, héraut de la gerboulade, ce fameux groupe hollandais pousse le raffinement dans les replis les plus intimes et moites de l'anatomie… même s'il est un poil trop respectueux des lois du Goregrind, mais que voulez-vous: Durex, sed lex!

HYMEN HOLOCAUST, ceux qui connaissent ne seront pas dépaysés. Le groupe continue sur sa lancée en badigeonnant son disque d'une belle giclée de Goregrind spongieux et gluant incrustée de passage Death Metal fessu. Pour les autres dont la virginité auditive est encore intacte, on va faire un cours plus imagé…

En sautant à pieds joints dans la fosse à macchabées lubriques qui crapahutent sur "Hot Love", on est tout de suite conquis et aspergé par un déluge visqueux de Groove collant, on danse, on twiste et on se secoue la croupe sur les rythmes champêtres de HYMEN HOLOCAUST. A la croisée des chemins entre les scoubidous de boyaux de ROMPEPROP et la dentelle de muqueuse de THE DAY EVERYTHING BECAME NOTHING, trône la plâtrée de gelée (d')anglaise de HYMEN HOLOCAUST. C'est mou, pâteux, glaireux et chaud! Ca boudine et ça dandine! Moelleux et juteux, le Goregrind de ce groupe est pétri d'un groove extraordinaire, trempez-vous le biscuit entre les lèvres de HYMEN HOLOCAUST et plus jamais vous ne voudrez en ressortir. Dansant et poilant.

Riffs massifs et bien fermes, rythmes en "pouh-pam-pouh-pam" et vocaux dignes des raclements de sphincter d'un zombie souffrant d'une gastro-entérite titanesque. La tambouille de HYMEN HOLOCAUST n'a rien de novateur mais fait mouche! Un peu de LAST DAYS OF HUMANITY (époque "Hymns of Indisgestible Suppuration"), une touffe de JIG-AI, une gousse de STICKOXYDAL et c'est parti pour un tour! Une pure dégoulinure Goregrind sans fanfreluche, pas de papier: on s'essuie avec les doigts! Sans l'apport de quelques grumeaux savamment dosés, l'album serait un peu rébarbatif… car trop classique. Entre deux bourrelets digne d'une gigue de cadavéreux, HYMEN HOLOCAUST a inséré de généreuses tranches de Death Metal. Des plans plus rapides mais toujours embourbés dans des hectolitres d'ectoplasme morveux clapotant entre les abdos Kronenbourg de Roger Beaujard (MORTICIAN) et la sensualité du LIVIDITY (époque "Fetish For The Sick"). Ca zouke du sol au plafond. Direct, gerbouleux et jouissant d'une prod Moltonel épaisseur triple idéale pour absorber les écoulements de HAEMORRHAGE qui pointe le bout de leur pif ici et là. Juste là même → .

HYMEN HOLOCAUST déboule sur nos platines avec une rondelle suintante tartinée de Groove ultra poissard. Dodu mais néanmoins morbide. Imaginez convoler avec la mère de Lionel ("Braindead" pour les béotiens)… pas très ragoutant mais intéressant?! Le seul frein qui ne vous le rompra pas c'est l'académisme un peu trop prononcé de cet album… mais après tout… tout le monde sait quelle impression ça fait de biscoter une gourgandine, n'empêche que tout le monde veut un autre tour de manège, non?

Bref, HYMEN HOLOCAUST est l'album farpait pour se fendre la margoulette les jours de cafard!
BUY AND DANCE!

Post-scrotum: N'oubliez pas: le Goregrind, ça se danse le cul à l'air… parce… bah… je sais pas pourquoi, mais j'avais envie de le dire!


Rédigé par : Cobra Commander | 16/20 | Nb de lectures : 12661