Vous vous souvenez du premier album d’Hyades sorti il y a un peu plus d’un an chez Mausoleum ? Vous devez peut-être vous rappeler de la tournée que le groupe a réalisé avec Omen et Phantom-X un peu plus tard ?
Comment ça non ??

Il n’est pas trop tard pour vous rattraper car Hyades revient déjà avec son second album. Après avoir piqué la police de caractère de Nuclear Assault pour son logo et le look du Anthrax des années 87/88 pour la tenue vestimentaire, il ne manquait plus à nos thrashers italiens de dégoter une pochette d'album typée 80s pour avoir tous les attributs du parfait petit groupe de thrash old school.
La préférence de Hyades s'est tout naturellement portée sur le célèbre Ed Repka (Megadeth, Death, Municipal Waste) qui a dû remettre la main sur une de ses anciennes propositions de pochettes soumises à Evil Dead pour l'album "Annihilation of Civilisation", tant les couleurs et l'ambiance sont similaires. Hyades s’empressa d’accepter, se réjouissant d’avoir enfin rassemblé tous les clichés utiles à sa reconnaissance, il ne leur restait plus qu'à balancer un super thrash à l’ancienne plein de vigueur agrémenté d’une bonne prod moderne pour remporter la mise.

Et c'est là que le titre de l'album "And the worst is yet to come" prend tout sa signification. Hyades continue et persévère à jouer un thrash old school veillot et daté où les influences d'Anthrax et d'Exodus prédominent malgré les quelques touches empruntées au crossover de S.O.D. L'ensemble n'arrive malheureusement pas à se mettre au niveau des albums sortis par ces formations il y a environ 15 ans, et ce n'est pas le son tout juste moderne qui arrive à éveiller un réel intérêt à l'écoute de ce second disque sans dynamisme et franchement ennuyant. Même l'utilisation d'un chant à 2 voix dans les styles de Chuck Billy (Testament) sans puissance et de Gerre de Tankard, se révèle globalement inefficace.

Vous allez peut-être me trouver bien rude et méchant avec ces pauvres Italiens sans prétention qui n'ont pour objectif que de faire mosher quelques potes, c'est sans doute vrai… mais lorsque l'on voit avec quelle réussite des formations comme Municipal Waste arrivent à faire revivre l'état d'esprit du crossover des 80s, on ne peut qu'être exigeant et féroce avec Hyades.


Rédigé par : VsGreg | 10/20 | Nb de lectures : 10975