Attention bombe ! Heureusement que je n’ai pas dit cela à l’endroit où je l’ai écouté pour la première fois (la gare de Brest) sinon j’aurais été responsable de l’évacuation de ladite gare et je me voyais mal expliquer à la brigade de déminage que je parlais de « Fear In A Handful Of Dust » de Hurtlocker.
Vous trouvez que Slayer s’est ramolli depuis Divine Intervention ? Vous trouvez qu’ils n’ont plus la rage d’antan ? Peut-être serez vous consolés à l’écoute de cet album de Hurtlocker. Pourquoi je fais allusion à Slayer ? Parce que la plupart des riffs sont relativement proches du combo de Araya. Avant de crier au plagiat, jetez une oreille sur cet album. Hurtlocker pratique un thrash avec des influences death et hardcore. Je vais tenter dans la chronique d’éclaircir un peu mes propos.
Le premier titre « Symtoms » démarre : quelques notes, rythme death, guitares acérées. Le premier truc qui m’a frappé est la production quasi similaire à Diabolus In Musica de Slayer. Hallucinant ! S’ensuivent des riffs acérés quelques part entre Slayer et Arkangel sous LSD, soli à la Slayer (oui Slayer a l’air d’avoir traumatisé nos gars de Chicago) une batterie qui oscille entre le thrash et le death. Avalanche de blasts, rythme soutenu, triggage important. Le groupe n’est pas là pour passer à la radio et le fait savoir. Dix titres emballés, pesés et expédiés en 31 minutes. L’intensité ne s’arrête que rarement et c’est toujours pour repartir de plus belle. Les guitares ronronnent, la batterie tape dans tous les sens et n’hésite pas à faire rugir la double grosse caisse, le chanteur s’égosille… mais la basse est absente.
La Voix est rageuse et corrosive, dont le timbre pourrait rappeler Hatebreed, Slipknot et Fear Factory. Ce genre de voix totalement furieuse donne encore plus de punch à la musique et le tout sonne comme un poing dans la gueule.
Cependant, je trouve un petit défaut à ce CD : les parties metalcore lentes. Elles ne sont vraiment pas très inspirées et cassent le rythme sauvage et surréaliste de l’album. Heureusement qu’elles ne sont pas très présentes donc pas bien méchant.

Certains vont certainement se dire que cela ressemble trop à Slayer. Peut-être… Mais la roue tourne. Les jeunes loups hurlent à la porte et sont prêts à bondir.
Hurtlocker ou mon coup de cœur du mois de novembre...


Rédigé par : Vision Of Beuh | 16/20 | Nb de lectures : 12556