HULL - Beyond the Lightless Sky (The End) - 11/01/2012 @ 08h12
Tu sais Chloé heu, je voulais te dire que heu, la dernière fois, je me suis dit que, peut-être, il se pourrait que, tu vois quoi, heu, il serait une bonne idée de se voir heu, tous les 2, enfin tu vois…
Voilà l’impression que me donne ce second album de Hull. Plein de bons sentiments, plein de bonnes idées qui fourmillent mais ne savent pas aller à l’essentiel. Hull est un projet de sludge atmosphérique/post rock en provenance de Brooklyn. Pas de ceux que tu écoutes une bière à la main pendant un barbecue. Non, plutôt à écouter au bord de la cheminée, sludge atmo tamisé et sérieux plutôt orienté nord-américain qu'évoluant sous la bannière du Dixie (le Dixie est le petit nom du drapeau des Etats du Sud des USA). Et non, ce n’est pas un projet solo du père Scottie (Pig Destroyer), et je ne ferai aucun jeu de mot graveleux avec ce patronyme, même s’il y a un petit quelque chose à faire de ce côté-là.
Hull pioche à droite à gauche des idées déjà développées par Rwake, Baroness, Cult of Luna voire des groupes post-rock ricains. Un pont magique entre ces 3 formations pourrait décrire le chemin musical qu’ils proposent. Les titres sont inspirés, les structures travaillées, mais ce n’est pas encore l’album ultime. Ils cherchent à s’aventurer dans leurs structures mais s’éparpillent et perdent un peu le fil du propos. Dans la famille sludge mélodique, n’est pas Rwake qui veut ! La classe du combo de l’Arkansas explose un peu plus chaque jour à mes oreilles à force de découvrir ses poursuivants tous en deçà.
Démarrer l’album par ‘Earth from Water’ est intéressant. Superbe énergie de sludge atmosphérique bien construite et entêtante de plus de 11 minutes. Voir l’instru ‘Just a trace of early dawn’ de plus de 5 min juste après est une erreur stratégique. Détruire une dynamique à peine installée, hum, il y a encore un peu à apprendre pour nos New-Yorkais, même si cette plage sans chant est franchement bonne. Le 4ème titre, ‘Curling Winds’, est une nouvelle piste instru, que Baroness aurait pu composer. Et nous aurons 4 titres instrumentaux pour 9 titres au total, et ceux-ci s’avèrent tous de grande qualité, dans la plus pure tradition post-rock, avec le riff cristallin efficace, une rythmique ultra carrée, et des arrangements par-ci par-là appelant l’esprit à s’évader. Ce sont cependant plus les parties chantées qui me laissent un goût mitigé, avec leurs 4 vocalistes, où aucun ne me transportant où que ce soit.
Peu de lourdeur pour le style pratiqué, où juste le chant te rappelle dans quel monde cette musique évolue. Ces voix justement sentent un peu les gentils garçonnets qui forcent leurs organes pour montrer le vécu qu’ils n’ont pas, ou qu’ils n’arrivent pas à retranscrire. 4 chanteurs, ça veut dire aussi « On maîtrise nos instruments, mais personne n’a un chant qui sort du lot, donc on va tous se partager le micro ». N’est cependant pas Mastodon qui veut ! Ce qu’il manque à ce "Beyond the Lightless Sky" est une voix qui te scotche en t’apportant puissance et charisme, 2 attributs que cette galette n'a pas. Il serait de bon ton pour ces 5 mecs qu’un camionneur ou un bûcheron vienne poser sa voix velue et charismatique sur leurs compos, ce ne serait pas du luxe.
A chaque écoute de ces 9 titres, je me dis que je suis un vilain garnement de ne pas les encenser, car musicalement, c’est bon. Et puis "Beyond the Lightless Sk"y se termine, et une fois de plus, je n’en ai pas retenu grand-chose. Difficile de faire sa place au soleil sur ce créneau de sludge/post-rock où Hull fait un peu le jeu de « un de plus dans cette scène » alors que le propos est pourtant très plaisant.
Rédigé par : Bras Cassé | 13.5/20 | Nb de lectures : 12734
Tiens, il manque "Hull" dans ma discothèque ...
désolé ... ==>
gulogulo Membre enregistré
Posté le: 11/01/2012 à 10h31 - (99801)
c'est quand je lis "sludge atmo" que soudain je comprends les true allergiques au nom même de post-black
noohmsul Membre enregistré
Posté le: 11/01/2012 à 14h06 - (99810)
@GrosSesque : très bon ! ;)
AnO IP:109.197.105.226 Invité
Posté le: 11/01/2012 à 20h31 - (99816)
GrosSesque : 20/20 :D
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Voilà l’impression que me donne ce second album de Hull. Plein de bons sentiments, plein de bonnes idées qui fourmillent mais ne savent pas aller à l’essentiel. Hull est un projet de sludge atmosphérique/post rock en provenance de Brooklyn. Pas de ceux que tu écoutes une bière à la main pendant un barbecue. Non, plutôt à écouter au bord de la cheminée, sludge atmo tamisé et sérieux plutôt orienté nord-américain qu'évoluant sous la bannière du Dixie (le Dixie est le petit nom du drapeau des Etats du Sud des USA). Et non, ce n’est pas un projet solo du père Scottie (Pig Destroyer), et je ne ferai aucun jeu de mot graveleux avec ce patronyme, même s’il y a un petit quelque chose à faire de ce côté-là.
Hull pioche à droite à gauche des idées déjà développées par Rwake, Baroness, Cult of Luna voire des groupes post-rock ricains. Un pont magique entre ces 3 formations pourrait décrire le chemin musical qu’ils proposent. Les titres sont inspirés, les structures travaillées, mais ce n’est pas encore l’album ultime. Ils cherchent à s’aventurer dans leurs structures mais s’éparpillent et perdent un peu le fil du propos. Dans la famille sludge mélodique, n’est pas Rwake qui veut ! La classe du combo de l’Arkansas explose un peu plus chaque jour à mes oreilles à force de découvrir ses poursuivants tous en deçà.
Démarrer l’album par ‘Earth from Water’ est intéressant. Superbe énergie de sludge atmosphérique bien construite et entêtante de plus de 11 minutes. Voir l’instru ‘Just a trace of early dawn’ de plus de 5 min juste après est une erreur stratégique. Détruire une dynamique à peine installée, hum, il y a encore un peu à apprendre pour nos New-Yorkais, même si cette plage sans chant est franchement bonne. Le 4ème titre, ‘Curling Winds’, est une nouvelle piste instru, que Baroness aurait pu composer. Et nous aurons 4 titres instrumentaux pour 9 titres au total, et ceux-ci s’avèrent tous de grande qualité, dans la plus pure tradition post-rock, avec le riff cristallin efficace, une rythmique ultra carrée, et des arrangements par-ci par-là appelant l’esprit à s’évader. Ce sont cependant plus les parties chantées qui me laissent un goût mitigé, avec leurs 4 vocalistes, où aucun ne me transportant où que ce soit.
Peu de lourdeur pour le style pratiqué, où juste le chant te rappelle dans quel monde cette musique évolue. Ces voix justement sentent un peu les gentils garçonnets qui forcent leurs organes pour montrer le vécu qu’ils n’ont pas, ou qu’ils n’arrivent pas à retranscrire. 4 chanteurs, ça veut dire aussi « On maîtrise nos instruments, mais personne n’a un chant qui sort du lot, donc on va tous se partager le micro ». N’est cependant pas Mastodon qui veut ! Ce qu’il manque à ce "Beyond the Lightless Sky" est une voix qui te scotche en t’apportant puissance et charisme, 2 attributs que cette galette n'a pas. Il serait de bon ton pour ces 5 mecs qu’un camionneur ou un bûcheron vienne poser sa voix velue et charismatique sur leurs compos, ce ne serait pas du luxe.
A chaque écoute de ces 9 titres, je me dis que je suis un vilain garnement de ne pas les encenser, car musicalement, c’est bon. Et puis "Beyond the Lightless Sk"y se termine, et une fois de plus, je n’en ai pas retenu grand-chose. Difficile de faire sa place au soleil sur ce créneau de sludge/post-rock où Hull fait un peu le jeu de « un de plus dans cette scène » alors que le propos est pourtant très plaisant.
Rédigé par : Bras Cassé | 13.5/20 | Nb de lectures : 12734