J'avoue ne pas m'être posé de question lorsque la proposition de kroniker le second album des Belges HULDREFOLK m'a été soumise et pour cause, on retrouve dans ce groupe Hammerman, l'actuel batteur de sessions des fantastiques AGUYNGERRAN. A l'évocation de ce nom j'ai instantanément dit banco tant l'album sorti par ces derniers en 2008 m'avait marqué. Malheureusement pour moi j'aurais peut-être dû checker le livret de "Perverting The Nazarene Cult" au lieu de me ruer sur metal archives, Hammerman n'y a en effet pas contribué, le fou furieux martelant les fûts sur cet album n'étant autre que Jeroenymous, ancien cogneur d'ICONOCLASM. Si j'insiste sur cette histoire de batteur c'est car "Morbide Elite" se voit considérablement affaibli par une batterie en inéquation totale avec le reste de la musique qui le compose.

Pourtant "Morbide Elite" s'inscrit dans la droite lignée de son prédécesseur "Eeuwenhout", sorti en 2007. On y retrouve par conséquent un black metal sauvage dans l'esprit des premiers ENTHRONED, une véritable furie sonore sur fond de blasts avec pour originalité un petit côté pagan très proche de ce que peuvent faire les Italiens de STURMKAISER. Que de la qualité donc, mais comme je le disais en introduction le tout se trouve considérablement amoindri par un son de batterie surmixée où la grosse caisse à tendance à tout étouffer. L'écoute n'est dès lors pas très agréable d'autant plus que le chant est quant à lui sous-mixé et il faut souvent tendre l'oreille pour le discerner.

"Morbide Elite" est une grosse déconvenue et ce malgré un talent de composition indéniable. Je lui ai pourtant accordé moult chances et testé sur différents supports: hifi, autoradio, écouteurs, mais dans tous les cas ce son de grosse caisse oppressant et fatiguant a fini par me saouler. Encore une fois quel dommage car tous les ingrédients, des compos à l'artwork, étaient réunis pour faire un excellent album du genre. Il n'y a plus qu'à espérer que les Flamands rectifient le tir sur le troisième opus mais également que le prochain AGUYNGERRAN échappe à ce syndrome.


Rédigé par : wasted | 13,5/20 | Nb de lectures : 10385