HUATA/BITCHO - Split (Music Fear Satan) - 03/07/2013 @ 08h50
A première vue, ou plutôt à première écoute, les gars de HUATA et de BITCHO doivent être fan de Kenneth Anger tellement le contenu musical de ce split rappelle son cinéma. Surtout du côté de chez HUATA en fait qui régale encore avec des ambiances occultes et psychédéliques encore plus poussées sur ce split que sur « Atavist Of Mann », BITCHO opère plus dans le doom psychédélique/spatial option « 2001, L’Odyssée de l’Espace » pour ne citer que cette référence. Deux groupes, deux ambiances, deux atmosphère, deux styles mais toujours placés sous le signe du doom.
Ce sont les Bretons qui débutent avec deux titres s’enchainant à un point tel qu’il m’a fallu plusieurs écoutes avant que remarquer qu’il y en avait deux et pas un seul morceau de vingt minutes qui prend la forme d’un long trip, d’une lente descente d’acide. Du moins c’est ce à quoi tout cela me fait penser. C’est à un voyage de l’autre côté du miroir que nous convie le groupe bretons. J’avais bien sûr parlé d’occultisme, dont leur précédent album était teinté, mais ici on le retrouve que par petites touches laissant une partie de la place aux vapeurs enfumées et psychédéliques d’un Sleep ou d’un Ufomammut par exemple. Lenteur, fuzz, sons spatiaux et psychés. Ensemble de notes, plus que de véritables riffs, dissonances, crissement de cordes, basse sursaturées, voix lointaine et aérienne, HUATA triture sa musique pour l’emmener loin des sentiers battus et des structures traditionnelles. Le genre de sonorités à écouter très fort et dans lesquelles il est préférable de se jeter tout entier. Se laisser porter, laisser la musique nous imprégner et partir, l’accompagner jusqu'à se faire totalement immerger. Entre noyade et apesanteur, les Bretons marquent des points. Tout en restant personnelle, leur musique évolue sans cesse pour explorer chaque recoin d’un style dont ils se sont fait les meilleurs apôtres nationaux. Deux titres tous en sensations et en atmosphère pour les bretons qui marquent définitivement les esprits avec ce long trip.
Difficile de passer après ça et les Néerlandais de BITCHO en font les frais en proposant un titre flirtant avec le drone. « 10050 cielo drive » semble pris par le temps alors qu’il dure tout de même plus de douze minutes. Malgré cela, il semble que le titre s’arrête lorsqu’il était sur le point de vraiment décoller après une longue introduction en forme de montée en puissance très très lente. Basée sur des sons et du « bruit sonore », le titres des Néerlandais s’avère difficilement abordable et ennuyeux sur la longue. L’intérêt se réveille en seconde partie de morceau avant de se terminer abruptement avec la fin du morceau. Une voix, très peu utilisée, pourtant pas inintéressante avec son ton déclamatoire apparaît, amenant le morceau autre part mais trop tardivement. « 10050 cielo drive » rappelle par moments une version drone/doom du travail sur les sons de Ligeti d’où la référence à 2001 l’Odyssée de l’Espace. Le titre imite son hermétisme mais laissant de côté sa fascination et son génie. On restera finalement sur le double morceau des Bretons et cette pochette fourmillante de détails et qui illustre bien la musique proposée par les deux groupes. Un split qui doit une grande partie de son intérêt et de sa réussite à la proposition des Bretons de HUATA. Pour BITCHO, faudra les revoir sur un album long où ils auront la possibilité de dilater le temps et de vraiment explorer leur musique.
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Ce sont les Bretons qui débutent avec deux titres s’enchainant à un point tel qu’il m’a fallu plusieurs écoutes avant que remarquer qu’il y en avait deux et pas un seul morceau de vingt minutes qui prend la forme d’un long trip, d’une lente descente d’acide. Du moins c’est ce à quoi tout cela me fait penser. C’est à un voyage de l’autre côté du miroir que nous convie le groupe bretons. J’avais bien sûr parlé d’occultisme, dont leur précédent album était teinté, mais ici on le retrouve que par petites touches laissant une partie de la place aux vapeurs enfumées et psychédéliques d’un Sleep ou d’un Ufomammut par exemple. Lenteur, fuzz, sons spatiaux et psychés. Ensemble de notes, plus que de véritables riffs, dissonances, crissement de cordes, basse sursaturées, voix lointaine et aérienne, HUATA triture sa musique pour l’emmener loin des sentiers battus et des structures traditionnelles. Le genre de sonorités à écouter très fort et dans lesquelles il est préférable de se jeter tout entier. Se laisser porter, laisser la musique nous imprégner et partir, l’accompagner jusqu'à se faire totalement immerger. Entre noyade et apesanteur, les Bretons marquent des points. Tout en restant personnelle, leur musique évolue sans cesse pour explorer chaque recoin d’un style dont ils se sont fait les meilleurs apôtres nationaux. Deux titres tous en sensations et en atmosphère pour les bretons qui marquent définitivement les esprits avec ce long trip.
Difficile de passer après ça et les Néerlandais de BITCHO en font les frais en proposant un titre flirtant avec le drone. « 10050 cielo drive » semble pris par le temps alors qu’il dure tout de même plus de douze minutes. Malgré cela, il semble que le titre s’arrête lorsqu’il était sur le point de vraiment décoller après une longue introduction en forme de montée en puissance très très lente. Basée sur des sons et du « bruit sonore », le titres des Néerlandais s’avère difficilement abordable et ennuyeux sur la longue. L’intérêt se réveille en seconde partie de morceau avant de se terminer abruptement avec la fin du morceau. Une voix, très peu utilisée, pourtant pas inintéressante avec son ton déclamatoire apparaît, amenant le morceau autre part mais trop tardivement. « 10050 cielo drive » rappelle par moments une version drone/doom du travail sur les sons de Ligeti d’où la référence à 2001 l’Odyssée de l’Espace. Le titre imite son hermétisme mais laissant de côté sa fascination et son génie. On restera finalement sur le double morceau des Bretons et cette pochette fourmillante de détails et qui illustre bien la musique proposée par les deux groupes. Un split qui doit une grande partie de son intérêt et de sa réussite à la proposition des Bretons de HUATA. Pour BITCHO, faudra les revoir sur un album long où ils auront la possibilité de dilater le temps et de vraiment explorer leur musique.
Rédigé par : Seb On Fire | 4/5 +2 | Nb de lectures : 12219