Si au visionage de l'artwork plutôt kitch et cliché ainsi qu'au noms certains morceaux, qui laissent apparaître un humour particulier ("Ratzinger" Pussycat et "Jozef Fritzl Syndrom"), HUATA m'aura fait sourire, cela s'estompe bien vite à l'écoute du morceau d'ouverture de leur premier EP, "Alchemist Reborn".

Des riffs pachydermiques tissant un Doom monolithique à la RAMESSES, avec un son de guitare bien suintant à la Goatsnake, le duo plombe directement l'ambiance, quitte à mettre mal à l'aise l'auditeur. Si les influences sont un peu trop prononcées (on peut rajouter pêle-mêle des groupes comme ELECTRIC WIZARD, BONGZILLA, BUZZOVEN et bien d'autres), et que le sludge/doom de Huata soit assez classique, les morceaux sont suffisament bien chiadés pour ne pas lasser et passer un agréable moment. La preuve avec le sludge bien crasseux de "Diving In a Swamp" qui vous fera bouger le popotin avec son groove bien gras, enchaîné avec le très enfumé et paresseux "Ratzinger Pussycat". On appréciera la touche rock'n'roll sentant bon le bayou sur "Josef Fritzl Syndrom", qui donne un côté un peu plus fun toute proportion gardée, de même que le chant quelque peu alcoolisé j'ai l'impression. Morceau qui définit au mieux la recette de Huata.
Le rituel à la gloire de Satan se termine sur l'imposant et caverneux "Rotten Dick".

Début solide donc pour Huata, ambiance prenante, ça riffe du tonerre, c'est carré, du beau boulot qui devrait intéresser les amateurs de sons graisseux.


Rédigé par : Arnaud | 07/10 | Nb de lectures : 12373