Nous avons affaire ici au deuxième album des suisses déjantés de HOUSTON SWING ENGINE, combo comprenant en son sein des ex-membres de UNFOLD et de SHOVEL. Ce LP est sorti fin 2004 et a été produit par le label suisse Ronald Reagan Records (ayant produit et distribué worldwide KNUT, NOSTROMO et KRUGER). Sans même avoir pensés à ajouter quelques titres live ou de quelconques inédits, At(h)ome et Wagram ressortent aujourd’hui cet opus pour une distribution française plus poussée… L’occasion alors de (re)découvrir ce groupe de Lausanne aux influences très ricaines. La première plage (baptisée simplement «Instrument.1») au titre très explicite nous permet tout d’abord d’évaluer et d’apprécier la production sonore qui est l’un des véritables points forts de cet enregistrement. En regardant de plus près, on se dit que l’on aurait dû s’attendre à ce gros son (énorme et clair en même temps, tout ce que j’aime !!!) avant même de jeter une oreille sur n’importe lesquelles des compositions. Si je vous dis que le sieur Serge Moratell était derrière les manettes ? Et vous aurez raison de penser à certains albums incontournables comme ceux de KNUT et de TANTRUM (entres autres…). En tous les cas, Serge Moratell montre qu’il est capable de gérer une production, quel que soit le style abordé par le groupe. Car HOUSTON SWING ENGINE reste plus Rock, plus Punk, plus Indie et un poil moins violent que l’ensemble des groupes cités dans cette chronique. Ce qui ne veut pas dire que l’énergie est reléguée au second plan. Au contraire… En écoutant cet album avec un plaisir difficile à masquer dans mon cas, on se dit que le groupe s’est imprégné pendant des années de la musique issue d’un certain nombre de styles et perpétrée par un certain nombre de formations US prestigieuses. On pense à quelques groupes de la scène Stoner («Evil Clutch», « Good Boy»), tels que FU MANCHU (auquel les quatuor a emprunté ce groove et ce véritable sens du Riff), KYUSS, HERMANO, NEBULA… On pense aussi à THE QUEENS OF THE STONE AGE («On The Road», «The One Who Follows»), ou au cultissime AT THE DRIVE IN, ainsi qu’à une bonne partie de la scène Emocore («Tongue Runner»). Le côté Punk se ressent également pour de nombreuses mesures, DEAD KENNEDYS et les suédois de BACKYARD BABIES en tête. Et l’on comprend dès lors que les compositions de HOUSTON SWING ENGINE paraissent si fraîches, si dynamiques, si riches, si spontanées et si réussies. Ne prenez pas peur, le combo a su parfaitement digérer toutes ses influences et seule l’écoute complète de cet opus peut vous en convaincre ! Car HOUSTON SWING ENGINE dissémine par-ci par-là quelques touches des plus personnelles, rendant ainsi l’ensemble unique et d’une texture très particulière. A écouter d’urgence. Un message qui s’adresse surtout à ceux qui ont loupé le premier coche…


Rédigé par : DeadStar | 16/20 | Nb de lectures : 12880