Derrière ce logo illisible, digne du mauvais goût d’un groupe de black de seconde main, se cache, en fait une surprise qui nous vient d’Italie. Que ceux qui ont déjà entendu parlé de ce groupe avant cet album lèvent la main. Il ne doit pas y en avoir bézef car outre un split ep avec un autre groupe tout aussi underground et une démo, il n’y a pas grand chose à se mettre sous les crocs. Et puis voilà ce « Disturbance » et son flot de brutalités ininterrompues au fil de neuf morceaux. C’est vrai qu’à voir l’art work, qui dessert cet album plus qu’il ne le suggère, on a du mal à imaginer ce qu’on va se prendre directement dans la face. H.O.P. joue un style de brutal death bien bourrin comme je les apprécie de temps à autre. Ça vous matraque la tête de façon irrémédiable et on sort un peu K.O. d’une écoute prolongée (si, si, j’ai testé pour vous). Même si les influences de H.O.P. (HATE ETERNAL, NILE, GORGASM) transpirent à chaque mesure, je reste sidéré par la précision instrumentale dont fait preuve ce jeune groupe. Le batteur est vraiment hallucinant, son jeu est d’une minutie, d’une dextérité qui laisse par moment pantois. Trop de musiciens oublient que l’important n’est pas seulement de jouer vite mais également de jouer juste et carré. Ainsi des riffs hyper rapides, destructeurs et une section rythmique de grande classe s’abattent pendant près de 40 minutes avec une sauvagerie inexorable sur nos pauvres carcasses. Bon, c’est vrai qu’on n’a pas ici l’album de l’année mais tant de qualités dans un groupe aussi récemment formé font oublier le manque d’originalité qui transparaît trop souvent dans le brutal death.
Si l’Italie n’avait, jusqu’à présent, pas la réputation d’abriter des groupes brutaux, on peut dire que les choses sont en train de changer, et ma foi, qui s’en plaindra…



Rédigé par : Tonton | 14/20 | Nb de lectures : 7517