HORRIFICIA / RAPED BITCH - Split CD (Humanos Mortos) - 26/03/2009 @ 08h07
Miam, parfois, y’a pas à chier, c’est vraiment bon de se prendre du bon Grind UG en pleine face ! Première signature d’un label officiant dans l’extrême, Humanos Mortos, premiers enregistrements sonores pour RAPED BITCH et premier Split pour ces deux groupes, première fois enfin que j’écoute un groupe équatorien. Alors certes, ce split date un peu (2007), mais ce n’est jamais trop tard pour en parler.

L’Amérique du Sud regorge de bourrins en manque de reconnaissance, et ce n’est pas la distance qui va les priver de qualités intrinsèques au débouchage de conduits auditifs !
En effet, ces deux groupes évoluant dans la composition délicate et subtile de douces mélopées pour mélomanes avertis (traduire : du Grind qui débouche les chiottes) ont la rage et la foi, et nous transmettent via ce split une bonne grosse dose de Grind qui tabasse.


Horrificia
On commence avec les Brésiliens d’HORRIFICIA, qui officient dans un Grind teinté de Brutal Death, le tout enrobé d’un certain groove. De ces Brésiliens, je ne connaissais que leur unique précédent méfait, une démo au titre éponyme, qui en dépit de son son (!) bien underground, était déjà assez intéressante.
Avec ces 7 nouveaux titres, les Brésiliens nous mettent grandement l’eau à la bouche avant la sortie future de leur premier album (prévu pour cette année). Intenses, brutales, les compos d’HORRIFICIA font honneur aux codes du Gore Grind, tout en parsemant l’ensemble d’excellents riffs ou passages typiquement Brutal Death.
9 minutes 20 secondes de furie, majoritairement blastées, surpuissantes, avec juste quelques ralentissements non dénués d’un groove appréciable.
Le hurleur officie dans un registre relativement Gruiké, c'est-à-dire de bon growls bien graves, ce qui colle parfaitement bien à la rapidité et à l’ambiance oppressante des compos.
Doté d’une production bien underground, bien que trop ‘claire’ et manquant d’un peu de clarté, cela ne nuit pas à la force de frappe de ces 7 titres.
Rien de foncièrement original, mais cette première partie du split, avec ses morceaux dévastateurs et bien bourrins, est pourvue d’un certain feeling et remplie parfaitement son rôle.
Vivement l’album, car ce mix Gore Grind et Brutal Death est plutôt bien foutu et fort agréable !
7/10


Raped Bitch
One-man band équatorien, RAPED BITCH (et son patronyme très fin) est ce qu’on peut qualifier de ‘profondément Underground’ : aucun site internet (ou page de présentation sur un quelconque site communautaire), quasi-introuvable dans toutes les bonnes distros UG, peu d’info disponible sur le net (exception faite, bien entendu, des nombreux sites comportant la lettre X dedans...)
Et pourtant, cela n’en rend pas moins ce groupe plutôt intéressant.
Evoluant dans une sorte de Porn Gore Grind bien pêchu, RAPED BITCH se contente de jouer sa partition, mais avec conviction et rage, et cela se ressent.
Qui dit One-man band dit, bien souvent, batterie programmée (ou B.A.R.) ; gagné, avec ce groupe, le batteur est de type électronique et programmé. Bon, il faut accrocher à la BAR, notamment lors des blast-beats, qui peuvent paraître vraiment trop mécaniques ou synthétiques ; perso, j’accroche, et je trouve que ça rend les compos encore plus détonantes.
Ce mélange d’hystérie, de blast et de BAR évoque parfois Fuck I’m Dead, mais en version plus gore, et sans les cris aigus.
Le tempo est majoritairement ultra-blasté, à fond les ballons, et donc typiquement Grind. Quelques passages plus « posés » agrémentent les titres du groupe, juste ce qu’il faut pour rendre les passages rapides encore plus efficaces.
RAPED BITCH évoque également et surtout Faeces Eruption, ou Tumour, de par le rythme effréné des compos et les vocaux ultra-pitchés et gruikement gutturaux. L’aspect Gore est surtout présent au travers de ces vocaux accordés bien graves, mais peu d’intro ou interludes habituellement présents à foisons avec ce type de groupe.
Contrairement à leurs compères de split, très peu de groove, RAPED BITCH officie dans le supersonique, seulement ponctué de rares breaks.
Le son est bien entendu underground, c'est-à-dire grésillant (mais trop, malheureusement), avec des riffs sous-mixés et une batterie qui fait ‘plouc’ ; pas terrible, donc, mais, une fois l’oreille habituée, étrangement, cela ne nuit presque pas à la qualité des compos.
15 minutes de blast, de gruik, et enrobés de furie électronico-blastée et de grunts : ça fait du bien par là où ça passe !
6/10



En résumé, rien d’exceptionnel, mais ça reste franchement sympa tout de même !
Ce Split CD 100% sud-américain fleure bon les tripes, le Grind, la rage et l’UG, et mérite amplement qu’on lui fasse un peu de pub, tant c’est agréable de débuter (ou terminer) sa journée en s’envoyant ces 16 titres dans les oreilles.

Note : 7+6 = 13/20


Rédigé par : ..::Ju::.. | 13/20 | Nb de lectures : 10669




Auteur
Commentaire
wormy
IP:194.214.166.178

Invité
Posté le: 26/03/2009 à 12h46 - (69175)
HORRIFICIA bof mais putain RB c'est juste énorme!!

ZeSnake
Membre enregistré
Posté le: 26/03/2009 à 18h58 - (69199)
je crois qu'il manque un quelque part :D

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