Ouh, qu'ils sont mystérieux les membres de Horde of Hel. Bon, ça va marcher pour cet album, mais étant donné que les oiseaux veulent faire du live, on saura rapidement qui se cache derrière les quatre membres du combo suédois. Je n'ai pas beaucoup cherché, mais quatre gusses issus de "l'élite" de la scène black et death suédoise, l'info devrait rapidement tourner. Surtout que le projet sort directement un album sans passer par la case démo. Un album sorti chez Blooddawn Productions et enregistré au Endarker Studios avec un certain Magnus Andersson aux manettes. On peut faire les paris, mais je m'attends à retrouver du Marduk derrière le masque. Mais laissons-les à leur mystère pour l'instant.

Horde of Hel n'aime pas l'humanité et entend bien le faire ressentir à tout le monde au travers de son black haineux. Pour ce faire, le quartet a opté pour un black mid-tempo où se mêlent quelques sonorités industrielles. Pour les "sonorités industrielles" évoquées dans les infos promotionnelles, comprenez "quelques samples égarés" car le résultat n'a pas grand-chose à voir avec la haine déployée dans le genre. Et pendant trois quarts d'heure, Horde of Hel déroule des morceaux structurés sur deux riffs où la grosse caisse appuie et les guitares prennent les devants. Malgré quelques blasts et quelques rares dérogations à la recette, il en résulte que l'album semble très long à s'enfiler, s'enfermant dans un ronronnement monotone.

Hormis les accords arabisants de l'interlude "Hail Chaos" et la vitalité du puissant "Domen mot Människan", Blodskam souffre d'un déficit criant de riffs. Par pudeur, je n'évoquerai pas les sonorités de canard en plastique utilisées sur le mal-nommé "March of War", titre aussi malsain qu'un nounours en peluche à qui il manque un œil. Et que dire du morceau mélo qui conclut l'album? Rien, autant ne rien en dire.

Il eut peut-être été préférable de passer par la case démo plutôt que de soumettre aux auditeurs un brouillon longue-durée d'un énième projet qui n'a pas encore de véritable fondement. Ca risque d'être super chiant sur scène. Probablement autant que sur album.


Rédigé par : Prince de Lu | 07,5/20 | Nb de lectures : 10319