Il est cool ce nouvel album de Deafheaven ! Bon, par contre, ils ne se font pas chier, ils nous refont pile poil ce qu’ils ont fait sur leur deux premiers disques. Puis ils ont changé de chanteur ? C’est bizarre cette voix, je ne la reconnais pas, elle semble différente. J’ai du louper l’annonce du changement de line-up. Bon en tout cas, c’est sympa mais ça ne casse pas des briques. Ah mais… je suis con. C’est pas le nouveau Deafheaven, c’est le premier HOPE DRONE. L’erreur est compréhensible hein, c’est à s’y méprendre.
Voila, HOPE DRONE est un groupe d’australiens qui ont beaucoup, mais alors beaucoup, écouté Deafheaven et toute l’équipe du Cascadian Black Metal. Puis un peu de post-rock/post-hardcore façon Pelican, Red Sparowes ou Cult Of Luna époque « Eternal Kingdom ». On mélange tout ça et on obtient « Cloak Of Ash » un album de « post-black-metal-à-chemise-à-carreaux » qui n’invente ni le beurre ni la machine à éplucher les petits pois mais qui, si on n’est pas trop regardant, fera passer le temps. Même s’il faut aimer les albums longues durées et les atmosphères qui s’étirent, s’étirent et s’étirent encore… 77 minutes pour 7 morceaux, je vous laisse faire le calcul de la moyenne de chaque morceau. Moyenne b(i)aisée par le premier titre qui affiche un joli 20’04 au compteur. Soit plus que beaucoup de LP punk/hardcore.
HOPE DRONE a bien potassé et maîtrise parfaitement son sujet. On est face à une musique qui incite aux longues ballades en forêt, seul, pendant un frais et brumeux matin automnal. On marche, on observe la condensation sortir de ses naseaux et on réfléchit sur la beauté et l’horreur du monde qui se côtoient intimement. Les passages etheral s’immiscent entre des blast black metal, des hurlements screamo et des guitares qui s’envolent dans un son froid comme l’hiver scandinave. Sur le papier, j’suis plutôt client, le seul problème c’est qu’arrivé au trois quarts du premier titre, quinze minutes de musique tout de même, on commence à trouver le temps long et on se dit que cette ballade matinale et forestière va vite se terminer parce qu’on se gèle les miches.
« Riverbeds Hewn in Marrow » (qu’est ce que c’est que ce titre ?) relève un peu le niveau avec de belles parties de guitares à la fois aériennes et puissantes mais des parties postrock moins convaincantes. On est proche d’un Wolves In The Throne Room dans l’esprit mais le talent de composition et la faculté de créer de vraies atmosphères sylvestres en moins. HOPE DRONE se classe dans le cortège des clones. Ils tentent tellement de singer tous ces groupes, Deafheaven et WITTR en tête, que ça en devient touchant ou gênant, c’est vous qui voyez.
Si le disque a des qualités, au niveau du son notamment, qui correspond parfaitement à ce genre de musique, son manque d’originalité et de la moindre parcelle d’identité le rend finalement assez agaçant. Puis sa longueur est vraiment excessive, « Cloak Of Ash » finit par tourner en rond car le groupe ne parvient pas à injecter du sang neuf dans ses compositions qui finissent par toutes se ressembler pour former une seule et longue pièce de 77 minutes de musique forcément ennuyeuse mais pas indigeste pour autant. Disons que si on passe du HOPE DRONE en fond sonore ça passe tout seul. Vous aurez bien quelques amis à grosses lunettes et chemises à carreaux qui y trouveront leur compte mais quoi qu’il en soit il vaut mieux réécouter Deafheaven, du vrai post-rock de qualité ou toute la vague du Cascadian Black Metal qu’une copie, qui s’assume certes, mais bon, qui reste une copie tout de même. Ils peuvent les singer tant qu’ils veulent, aussi certainement que, tout sympathique qu’il est, Rob Zombie ne sera jamais John Carpenter (ses deux Halloweens le prouvent), HOPE DRONE ne sera jamais Deafheaven.
Rédigé par : Seb On Fire | 11/20 | Nb de lectures : 8878
Pas forcément inspiré pour sûr mais pas degueu pour autant, cet album a pour principal défaut sa durée excessive. 77 minutes de post black, faut bien s'accrocher. Je recommanderais plutot aux amoureux du premier DEAFHEAVEN et par extension des 2 premiers WITTR le somptueux et unique album de MERKABA. Ambiance bucheronnesque garantie.
stef le doux IP:80.13.7.14 Invité
Posté le: 14/10/2015 à 11h35 - (118293)
DEAFHEAVEN?? La comparaison est trop facile... approximative.
Seb On Fire Membre enregistré
Posté le: 14/10/2015 à 12h49 - (118295)
"HOPE DRONE est un groupe d’australiens qui ont beaucoup, mais alors beaucoup, écouté Deafheaven et toute l’équipe du Cascadian Black Metal. Puis un peu de post-rock/post-hardcore façon Pelican, Red Sparowes ou Cult Of Luna époque « Eternal Kingdom ». "
Voilà.
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Voila, HOPE DRONE est un groupe d’australiens qui ont beaucoup, mais alors beaucoup, écouté Deafheaven et toute l’équipe du Cascadian Black Metal. Puis un peu de post-rock/post-hardcore façon Pelican, Red Sparowes ou Cult Of Luna époque « Eternal Kingdom ». On mélange tout ça et on obtient « Cloak Of Ash » un album de « post-black-metal-à-chemise-à-carreaux » qui n’invente ni le beurre ni la machine à éplucher les petits pois mais qui, si on n’est pas trop regardant, fera passer le temps. Même s’il faut aimer les albums longues durées et les atmosphères qui s’étirent, s’étirent et s’étirent encore… 77 minutes pour 7 morceaux, je vous laisse faire le calcul de la moyenne de chaque morceau. Moyenne b(i)aisée par le premier titre qui affiche un joli 20’04 au compteur. Soit plus que beaucoup de LP punk/hardcore.
HOPE DRONE a bien potassé et maîtrise parfaitement son sujet. On est face à une musique qui incite aux longues ballades en forêt, seul, pendant un frais et brumeux matin automnal. On marche, on observe la condensation sortir de ses naseaux et on réfléchit sur la beauté et l’horreur du monde qui se côtoient intimement. Les passages etheral s’immiscent entre des blast black metal, des hurlements screamo et des guitares qui s’envolent dans un son froid comme l’hiver scandinave. Sur le papier, j’suis plutôt client, le seul problème c’est qu’arrivé au trois quarts du premier titre, quinze minutes de musique tout de même, on commence à trouver le temps long et on se dit que cette ballade matinale et forestière va vite se terminer parce qu’on se gèle les miches.
« Riverbeds Hewn in Marrow » (qu’est ce que c’est que ce titre ?) relève un peu le niveau avec de belles parties de guitares à la fois aériennes et puissantes mais des parties postrock moins convaincantes. On est proche d’un Wolves In The Throne Room dans l’esprit mais le talent de composition et la faculté de créer de vraies atmosphères sylvestres en moins. HOPE DRONE se classe dans le cortège des clones. Ils tentent tellement de singer tous ces groupes, Deafheaven et WITTR en tête, que ça en devient touchant ou gênant, c’est vous qui voyez.
Si le disque a des qualités, au niveau du son notamment, qui correspond parfaitement à ce genre de musique, son manque d’originalité et de la moindre parcelle d’identité le rend finalement assez agaçant. Puis sa longueur est vraiment excessive, « Cloak Of Ash » finit par tourner en rond car le groupe ne parvient pas à injecter du sang neuf dans ses compositions qui finissent par toutes se ressembler pour former une seule et longue pièce de 77 minutes de musique forcément ennuyeuse mais pas indigeste pour autant. Disons que si on passe du HOPE DRONE en fond sonore ça passe tout seul. Vous aurez bien quelques amis à grosses lunettes et chemises à carreaux qui y trouveront leur compte mais quoi qu’il en soit il vaut mieux réécouter Deafheaven, du vrai post-rock de qualité ou toute la vague du Cascadian Black Metal qu’une copie, qui s’assume certes, mais bon, qui reste une copie tout de même. Ils peuvent les singer tant qu’ils veulent, aussi certainement que, tout sympathique qu’il est, Rob Zombie ne sera jamais John Carpenter (ses deux Halloweens le prouvent), HOPE DRONE ne sera jamais Deafheaven.
Rédigé par : Seb On Fire | 11/20 | Nb de lectures : 8878