Bon sang, encore un album de HOODS ? Mais ils s’arrêtent plus les lascars de Sacramento, didjiou! Ce groupe existe maintenant depuis une douzaine d’années et s’est constituée une sacrée base de fans indéfectibles avec son hardcore groovy à la croisée des chemins old-school et new-school. Moins de 2 ans après l’oubliable et d’ailleurs presque oublié ‘Ghettoblaster’, la bande à Mike sort de son antre pour nous montrer son pit. Allez, viens copain, on va mosher avec Mikey !

L’avantage avec un groupe comme Hoods, modèle de constance et de régularité dans son genre, c’est qu’on sait exactement à quoi s’attendre, du point de vue des qualités comme des défauts. Des titres aussi clichés que le hardcore permet de l’être, une mosh-part à 1 min 12, un passage 2-step à 1 min 47 et une accélération finale avant la 2e minute, autant de singalongs par morceau que de tatouages sur la bite molle de RickTaLife, des textes aussi vides qu’une interview de Stephen Kickback est répétitive (ça va m’assurer quelques commentaires, j’espère), et une version live de The King Is Dead, forcément. Mais, je sais pas comment, à chaque fois on leur pardonne leur manque absolu d’imagination et d’originalité, on va même jusqu’à passer outre des textes et interviews à mourir de rire (souvent à leurs dépends), parce que leur hardcore groove du popotin comme des Togolaises sur du bobaraba, et que c’est putain d’efficace, bon sang! Une fois n’est pas coutume, mais écouter le HOODS de 2009, c’est parfois écouter un medley punk-hardcore: une atmosphère Murphy’s Law sur ‘Let s Have Fun’, Stretch Arm Strong sur For The Sake Of, Madball sur Nunchuk, et bien évidemment HOODS era 1997 quand même sur les meilleurs morceaux de l’album Pit Beast, Multiple Sclerosis et Betrayed! Un groupe dont la patte est tout de même immédiatement reconnaissable, la contradiction dans la continuité, quoi! Du timbre spécial du brailleur à la patate générale des grattes, c’est signé, griffé mais surtout pas contrefait Hoods. Expliquer pourquoi on accroche relève de l’irrationnel: on aime ou pas, on moshe ou pas, mais c’est typiquement le genre d’album qui va être écouté mille fois par les uns et jeté à la poubelle au bout de 4 pistes par les autres. Par contre, on peut leur reconnaître une forme de maturité, le groupe semble abandonner son trip de ‘Last Band Standing’: en effet, Mike et ses morbaques reprennent un autre groupe, si si! Bon, rien de bien bandant, ils se contentent du Fiend Or Foe des représentants en sacs Eastpack, Agnostic Front, le truc compliqué à jouer sur scène, quoi. Bon, comment épiloguer sur un groupe qui balance ‘I want a circle pit, i want a circle pit, i want a circle pit, mosh mosh mosh’ pendant une minute, mmmm ? Ou encore des zouaves capables d’écrire sur le thème Punks Dead, Emo Kids Next, un titre en hommage à leurs sweat-shirts légendaires de bon goût, et une forme de parodie de la parodie que International Superheroes Of Hardcore avait sortie l’an passé. Les reproches que je ferais à ‘Pit Beast’ sont finalement les mêmes qu’à ‘Ghettoblaster’: trop rapidement écouté (22 minutes en comptant la reprise et les lives), trop proche des précédents, bref, un album anecdotique que j’aurais complètement oublié dans...Ah ben c’est fait !

T’as aimé ‘King Is Dead’ et ‘Ghettoblaster’ ? T’aimeras ‘Pit Beast’. T’as pas aimé ? Spagrave, eux non plus t’aiment pas, t’es surement emo, méfies-toi! A voir sur scène, même si la plupart du temps, Mike passe son temps à vanter le merchandising, comme tout groupe qui a des valeurs, des vraies…


Rédigé par : Candiria-Thon | 12/20 | Nb de lectures : 10676