Quand j'ai découvert ce CD dans ma boîte aux lettres il y a quelques semaines, j'ai cru à une erreur de destinataire : serait-ce un CD qui aurait dû échoir à Prince de Lu ou Cobra Commander ? En effet, il faut avouer que l'artwork et la tête des musiciens au dos m'ont fait penser qu'HONEY FOR CHRIST (le nom aussi) était un énième groupe de Black/Death.
Cette première impression m'a été confirmée lors des premières secondes de "Satan & swatiska" (quel titre !), démarrant comme du bon gros Death mal produit... à ce moment, je me suis dit qu'au moins, il n'y avait que cinq morceaux sur cette galette et que donc mon calvaire allait être bref. C'est alors que survint le chant, qui n'était pas un beuglement. Oh certes, on ne tient pas là le chanteur de la décennie, mais ça se laisse écouter. HONEY FOR CHRIST, groupe venant d'Irlande du Nord, n'est donc ni un groupe de Death, encore moins de Black... ce n'est pas du Metal extrême, j'étais donc rassuré. Le gros point faible de cette démo, c'est le son, plus qu'approximatif, qui retire pas mal de plaisir à l'écoute. Et c'est dommage, car HONEY FOR CHRIST propose une musique intéressante, un Heavy Metal pas du tout cliché. On sent que le chanteur fait pas mal d'efforts pour varier son chant, même s'il a un peu de mal à y réussir complètement. Mais, les intentions sont là. La musique proposée est variée, on le découvre dès la deuxième chanson, "The final transition", très mélodique, pratiquement une power ballad et qui, malgré les défauts relevés plus haut, est finalement assez entêtante. Ca repart dans le gros Métal qui pète avec le title-track, puis "Sorrow descending" plus calme mais tout aussi inspiré. "Signs of bitterness", morceau plutôt long (sept minutes), conclut le CD sur une touche de finesse un peu Doom (plus "énervé" vers la fin), HONEY FOR CHRIST aime bien brouiller les pistes
Au final, HONEY FOR CHRIST propose une musique agréable et originale (la preuve, je n'ai même pas cité le nom d'un autre groupe dans cette kronik) et mérite qu'on s'y attarde, malgré une production brouillonne et un chant montrant parfois ses limites.


Rédigé par : Shaka | 3/5 | Nb de lectures : 11190