Du "Samouraï Spaghetti" ! C’est cette expression néologique qui me vient à l’esprit à l’écoute de ce troisième album des Italiens de HOLY MARTYR. J’avoue que même après plus de 5 écoutes je n’ai pas été convaincu par ce concept album inspiré par la culture japonaise (celle des samouraï et non celle des mangas). En effet à lire la fiche fournie par le label du groupe, le guitariste et leader, Ivano Spiga, aurait été l’instigateur de cet album, grand amateur de culture japonaise de son état. Je m’attendais donc à quelque chose qui sonne "japonais" ou en tout cas qui donne dans les ambiances japonaises traditionnelles (à base de Koto, l’espèce de harpe posée, que l’on voit dans certains films, joué par des Geisha, etc.), mais ce n’est pas ce que j’ai pu entendre (sauf sur le morceau "Kagemusha"). Certes les paroles ne parlent que du Japon et des ces héros ancestraux (exception faite de la bataille d'Iwo Jima pendant la seconde guerre mondiale), si l’on ne voit pas la pochette et que l’on ne comprend rien aux paroles, on ne saurait pas qu’il est question du Japon. De plus cette fiche nous dit que l’album ne tombe pas dans le cliché du Epic Heavy Metal, mais hélas c’est exactement ce cliché que j’y ai trouvé.

Cependant, même si le groupe n’arrive pas à nous plonger dans la culture japonaise, il nous plonge quand même dans la bravoure. En effet HOLY MARTYR délivre un très bon heavy metal rythmé. Certes il n’y a absolument rien d’original et la production est un peu faiblarde à mon goût (c'est honorable, mais ça manque un peu de puissance), mais l’album est agréable à écouter. Cela commence par une intro classique "Manowaresque" (si je puis dire) "à la gloire de valeureux héros" et ça se poursuit par leurs exploits, à base de cavalcades rythmiques quasiment sans arrêt. À la guitare rythmique s’ajoutent une bonne basse (elle se détache de temps en temps de l'ensemble et l'effet est reussi) et des soli fort sympathiques et bienvenus.

Je pense que les fans de MANOWAR / SAXON (voire IRON MAIDEN) apprécieront un album de ce genre.
A noter la présence de Roreto Tiranti de LABYRINTH, sur le morceau "Kagemusha", qui y pose une belle ligne de chant apaisante dont il a le secret.

L'album compte dix morceaux pour une durée totale de 55 minutes.


Rédigé par : death_denied | 12/20 | Nb de lectures : 12348