Holophonics est un groupe grenoblois (cette jolie ville semble posséder une scène sacrément active) qui a vu le jour en 2005 et qui a rapidement proposé un premier essai avec « A land to end my Flight ». Signé sur Pervade productions/Gofannon records, ils nous reviennent donc avec « Travel diary from Inner Landscape » sorti sur le label M & O Music.
30 Seconds To Mars, Papa Roach, Muse et Linkin Park sont les groupes qu’ils ont choisi de mettre en premier dans la liste de leurs influences. On retrouve plus loin Metallica, Portishead, Tool ou encore Good Charlotte.
On peut parfois avoir des surprises quand un groupe parle de ses influences. Il arrive parfois que les groupes jouent une musique très éloignée du style qu’ils écoutent. Mais les ¾ du temps, les groupes aiment écouter le style de musique qu’ils jouent.
Avec les Holophonics donc, on se rapproche plus de Papa rRach que de Tool et de 30 Seconds To Mars que de Metallica. Le son est donc plutôt clair et limpide avec une volonté marquée de frapper les temps forts d’une production « In ya Face » à l’américaine.
A ce niveau-là, il y a eu du gros boulot et le skeud sonne très bien (merci les Loko studios) faisant presque oublier que le groupe n’est pas californien.
Les compos sont dans la lignée des géants du gros son métalo-rock américain avec des gros riffs mélodiques et puissants et des grooves métronomiques (en mid tempos évidemment sauf pour « A new life to come » qui voit le groupe accélérer la cadence). La plupart du temps, une guitare fait du crum –crum avec des gros accords pendant que l’autre joue des mélodies en accords. La recette est connue mais elle fonctionne bien puisque le tout est bien calé. Quelques samples, de nombreuses harmonies vocales et quelques petits bidouillages sonores agrémentent les morceaux tout au long de l’album.
Le chant est mélodique et maîtrisé (avec quelques cris pointant le bout de leur langue) et cadre parfaitement avec la musique jouée. Le groupe joue bien, maîtrise bien les codes de cet univers alambiqué et cherche le graal que tout groupe de ce style recherche, la chanson qui te rentre directement dans la tête et dont tu n’arrives plus à te débarrasser.
Holophonics va donc jouer sur les terres des groupes qui ont de gros moyens promotionnels et financiers et qui ne font pas le spectacle avec trois euros six cents. Il est toujours difficile pour les groupes d’emprunter cette voie, car la plupart des artistes qu’on voit dans ce créneau arrivent armés jusqu’aux dents avec tout le matos pour faire mal et toutes les ficelles pour masquer les imperfections inhérentes à la recherche de l’album uniquement composé de hits. Car au final, qu’on aime Linkin Park ou pas, leur premier album par exemple, est truffé de singles tous plus imparables les uns que les autres. Avoir la volonté d’écrire des bonnes chansons mémorisables n’est pas un mal en soi, mais il faut que la machine suive. Le son est bon, la technique aussi… reste les chansons.
Le premier morceau « Modern Fright » commence très bien, et avec ce riff très bien construit à la dynamique efficace, les Holophonics attaquent fort.
Ce morceau vous donne aussi la saveur de la sauce avec laquelle vous allez être mangé pendant ces dix titres. Quelques autres chansons arrivent à s’extraire du lot comme l’éponyme « Travel diary from inner landscape » et le dernier titre « D.I.D » qui voit le groupe quitter un peu son terrain de jeu habituel pour nous offrir une introduction bien sentie. On regrette du coup que les Holophonics ne s’aventurent pas davantage en ouvrant leurs horizons à d’autres vibes que celles qui sont les leurs. Car au final, en dépit de ses très nombreuses qualités un sentiment de redondance se fait sentir au final et c’est un peu dommage. Ami VSeu(se) si tu kiffes le premier morceau et que tu aimes que les albums restent homogènes et puissent s’écouter d’une traite, tu ne seras pas déçu.
Mais attention ami Vseu(se), ne sois pas comme moi à la découverte de cet album car, oui je l’avoue, j’ai été surpris. Surpris car il m’a fallu plusieurs écoutes pour rentrer dans l’album. Pris dans mes représentations premières, je pensais qu’en deux écoutes, j’aurais fait le tour. Erreur, car le groupe offre plus que ça et mérite qu’on s’attarde sur sa musique afin d’en découvrir toutes les facettes. Les Holophonics sont un groupe de bosseurs, on leur souhaite qu’ils récoltent les bonnes graines qu’ils sont en train de planter.
C'est un groupe qui est un peu chiant à écouter dans la longueur, mais le potentiel est énorme !
anas IP:82.225.250.246 Invité
Posté le: 19/02/2010 à 16h25 - (80984)
perso j'aime beaucoup....
Vinass IP:173.33.220.228 Invité
Posté le: 19/02/2010 à 22h05 - (80992)
Au final ca fonctionne carrément, c'est très efficace et j'en suis même venu à oublier qu'ils étaient français (le chant en anglais est loin d'être ridicule). En parlant du chant, j'y ai trouvé des intonations proche d'un Maynard par moment. Sympa en somme
M6 music IP:65.49.2.23 Invité
Posté le: 22/02/2010 à 17h50 - (81062)
çà sent trop le groupe qui veut faire la musique qu'il écoute actuellement, ici le power rock US, Papa Roach and co mais sans les tubes. Au final le genre d'album qui prends la poussière un an (au max) après être sorti.
Si un jour un producteur les approche, le chanteur se mettra au français pour lui faire plaisir, on parie ? ;)
Pas désagréable à écouter sinon.
Ludo / Holo IP:83.206.149.141 Invité
Posté le: 04/03/2010 à 18h25 - (81413)
"Si un jour un producteur les approche, le chanteur se mettra au français pour lui faire plaisir, on parie ?"
Pari tenu !!!!
lol
Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site
Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs.
S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos
30 Seconds To Mars, Papa Roach, Muse et Linkin Park sont les groupes qu’ils ont choisi de mettre en premier dans la liste de leurs influences. On retrouve plus loin Metallica, Portishead, Tool ou encore Good Charlotte.
On peut parfois avoir des surprises quand un groupe parle de ses influences. Il arrive parfois que les groupes jouent une musique très éloignée du style qu’ils écoutent. Mais les ¾ du temps, les groupes aiment écouter le style de musique qu’ils jouent.
Avec les Holophonics donc, on se rapproche plus de Papa rRach que de Tool et de 30 Seconds To Mars que de Metallica. Le son est donc plutôt clair et limpide avec une volonté marquée de frapper les temps forts d’une production « In ya Face » à l’américaine.
A ce niveau-là, il y a eu du gros boulot et le skeud sonne très bien (merci les Loko studios) faisant presque oublier que le groupe n’est pas californien.
Les compos sont dans la lignée des géants du gros son métalo-rock américain avec des gros riffs mélodiques et puissants et des grooves métronomiques (en mid tempos évidemment sauf pour « A new life to come » qui voit le groupe accélérer la cadence). La plupart du temps, une guitare fait du crum –crum avec des gros accords pendant que l’autre joue des mélodies en accords. La recette est connue mais elle fonctionne bien puisque le tout est bien calé. Quelques samples, de nombreuses harmonies vocales et quelques petits bidouillages sonores agrémentent les morceaux tout au long de l’album.
Le chant est mélodique et maîtrisé (avec quelques cris pointant le bout de leur langue) et cadre parfaitement avec la musique jouée. Le groupe joue bien, maîtrise bien les codes de cet univers alambiqué et cherche le graal que tout groupe de ce style recherche, la chanson qui te rentre directement dans la tête et dont tu n’arrives plus à te débarrasser.
Holophonics va donc jouer sur les terres des groupes qui ont de gros moyens promotionnels et financiers et qui ne font pas le spectacle avec trois euros six cents. Il est toujours difficile pour les groupes d’emprunter cette voie, car la plupart des artistes qu’on voit dans ce créneau arrivent armés jusqu’aux dents avec tout le matos pour faire mal et toutes les ficelles pour masquer les imperfections inhérentes à la recherche de l’album uniquement composé de hits. Car au final, qu’on aime Linkin Park ou pas, leur premier album par exemple, est truffé de singles tous plus imparables les uns que les autres. Avoir la volonté d’écrire des bonnes chansons mémorisables n’est pas un mal en soi, mais il faut que la machine suive. Le son est bon, la technique aussi… reste les chansons.
Le premier morceau « Modern Fright » commence très bien, et avec ce riff très bien construit à la dynamique efficace, les Holophonics attaquent fort.
Ce morceau vous donne aussi la saveur de la sauce avec laquelle vous allez être mangé pendant ces dix titres. Quelques autres chansons arrivent à s’extraire du lot comme l’éponyme « Travel diary from inner landscape » et le dernier titre « D.I.D » qui voit le groupe quitter un peu son terrain de jeu habituel pour nous offrir une introduction bien sentie. On regrette du coup que les Holophonics ne s’aventurent pas davantage en ouvrant leurs horizons à d’autres vibes que celles qui sont les leurs. Car au final, en dépit de ses très nombreuses qualités un sentiment de redondance se fait sentir au final et c’est un peu dommage. Ami VSeu(se) si tu kiffes le premier morceau et que tu aimes que les albums restent homogènes et puissent s’écouter d’une traite, tu ne seras pas déçu.
Mais attention ami Vseu(se), ne sois pas comme moi à la découverte de cet album car, oui je l’avoue, j’ai été surpris. Surpris car il m’a fallu plusieurs écoutes pour rentrer dans l’album. Pris dans mes représentations premières, je pensais qu’en deux écoutes, j’aurais fait le tour. Erreur, car le groupe offre plus que ça et mérite qu’on s’attarde sur sa musique afin d’en découvrir toutes les facettes. Les Holophonics sont un groupe de bosseurs, on leur souhaite qu’ils récoltent les bonnes graines qu’ils sont en train de planter.
Rédigé par : pamalach | 13/20 | Nb de lectures : 11682