Les Grenoblois de HOLOPHONICS, c’est écrit en rouge sur leur page myspace, font du New Rock Electro. De prime abord, voilà qui ne me rassure pas, étant plutôt allergique à toute cette vague de jeunes loups à la mèche dans le vent qui hante les pages des mag spécialisés rock. Vieux con que je suis, c’est la première réflexion que je me suis faite… Bon, comme je ne suis pas aussi fermé que je veux bien le laisser entendre, et que le big boss m’a attribué ce CD dans ma livraison de Noël, il me semblait difficile de passer outre cette kro. En bref, il a bien fallu s’y coller. Et pour tout vous dire, l’expérience n’a pas été déplaisante…bien au contraire.

Dès les premières notes, j’ai pu me rendre compte que sur cette base effectivement rock, de bonnes grosses couches de guitares métal venaient agrémenter une musique avant tout mélodique. Au fil des titres, il est devenu d’ailleurs de plus en plus évident que c’était une des grandes forces du groupe, savoir proposer des morceaux d’une grande efficacité, à la fois percutants et accrocheurs, tout en étant riches en arrangements et ambiances, démontrant un certain talent de composition.

Dès le 2ème morceau, The Deadly Hours, la grosse influence du combo saute aux oreilles : MUSE. Le chant (son intonation autant que son phrasé) y est pour beaucoup. C’est même parfois un peu dérangeant tant on s’approche du mimétisme, notamment sur Neverelation (et son effet en intro), ou Unconcern. On ne criera pas au plagiat pour autant car, musicalement, HOLOPHONICS est franchement plus agressif. Question of time et The eaking, avec leur rythmique fortement métallisée, en sont la meilleure preuve. Le groupe n’échappera pas à la comparaison, mais finalement, il y a bien pire comme référence…

Le reproche, pour ma part, viendrait plutôt de quelques longueurs perceptibles ici et là. A force de nombreuses écoutes, il faut bien admettre que j’ai trouvé les morceaux de cet album un peu répétitifs. 14 titres d’affilée ne se digèrent pas facilement, et les 65min de ce disque ne s’imposaient peut-être pas. C’est somme toute, un avis très subjectif. Je n’aime pas les albums longs et le répète d’ailleurs à longueur de kro, ça n’est donc pas une surprise. Il n’y a pas grand-chose à jeter sur A land to end my flight, mais une sélection des 10 meilleurs titres aurait suffi, à mon humble avis.

Passé ce détail, reconnaissons qu’HOLOPHONICS nous sort un bon premier album, très prometteur.


Rédigé par : Sentenced | 13/20 | Nb de lectures : 10715