Je me souviens que quand VsGreg m'a proposé cette galette à chroniquer, j'étais quelque peu réticent, les extraits du myspace ne m'ayant que très moyennement convaincu: "Beuah, un énième groupe qui s'amuse à singer Neurosis, ça n'apporte rien au style, gnah gnah gnah gnah gnah ..." Puis je me suis finalement décidé me charger de ce "Cloister of Radiance", étant donné qu'un groupe avec un titre dont l'intro était tirée d'un sample de Fight Club ne pouvait être un mauvais groupe. Grand bien m'en a pris, on ne m'y reprendra plus.
"Cloister of Radiance" est le premier album de ces Colmariens. Leur nom dira peut-être quelque chose à ceux qui ont assisté aux dernières Eurockéennes. Les 4/5ème du line-up évoluait auparavant dans Coverage, qui parlera peut-être plus à nos amis de l'est de la France. A noter que le groupe est signé sur le label suédois Dental records.
On rentre dans le vif du sujet avec le premier des huit titres de l'album, "Elevation". Titre qui bute, premièrement, et deuxièmement qui me fait songer à un post-hardcore meshuggahïsé, de par quelques plans syncopés mais aussi le chant de Stéphane qui me rappelle fortement les éructations de Jens Kidman. Influences que l'on dénotera aussi sur divers passages, notamment "Samen" et son soli tordu. Hollow Corp joue la carte de la variété, allant du ralenti pesant à des tempos plus enlevés ("Code", le final de "Samen"). On songera aussi parfois à un Mastodon déshumanisé (ce n'est ici pas une critique, pas de méprise!) sur "Sabbat" ou, moins surprenant, Neurosis comme l'intro d' "Inferno" très "Times of Grace" era.
Au niveau du chant, de la bonne grosse éructation virile qui pourra évoquer à quelques détours les vocalises de Scott Kelly de Neurosis ou Troy Sanders de Mastodon. Panel de voix qui s'étoffe de quelques interventions plus aiguës ou plus graves, et d'une belle voix claire grave et profonde, limite incantatoire. Ces parties en voix claires sont plûtot bonnes, même si j'aurais préféré des lignes de chant un peu plus aventureuses. La section basse/batterie n'est pas en reste, la basse claque et est bien présente dans le mix. Le jeu de batterie est intelligent et sait se distinguer (l'intro de "Code"). Le digipack colle parfaitement au disque. D'une sobriété suffisante, sombre, froid, industriel.
Niveau production, les petits gars ont su se donner les moyens d'avoir un son qui démonte. Enregistrement au Studio Mecanic, qui a accueilli la crème suisse du genre (Unfold, Vancouver, Kelhvin et cie...) et surtout un mastering béton provenant du Studio Tonteknik. Non mécréant, le Studio Tonteknik n'est pas un salon de coiffure dédié à la magnifique coupe crète/mullette portée par ces groupes d'adolescents agités de la rondelle dansant au son de la TeKToNik MaNiA... Il s'agit du studio de Magnus Lindberg, en provenance de Cult Of Luna, qui en plus du son de son groupe s'est déja chargé des prods de Poison The Well, Refused, Breach, Khoma, excusez du peu. Donc on a droit à un bon gros son assez massif, plutôt limpide, et surtout glacial. Très glacial.
C'est cette froideur quasi mécanique, industrielle qui fait une grosse partie de la différence avec la concurrence rude du style. Je déplorerais juste quelques riffs assez peu transportants (genre celui de "Water is not enough" du dernier Neurosis, nobody's perfect). Les tempos et les plans sont suffisament variés pour ne pas lasser l'auditeur. Bon point. Il faut quand même dire que sous son apparente simplicité de construction et son son assez "clair" il m'a fallu plusieurs écoutes avant de réussir à rentrer dans ce disque et d'en découvrir les richesses. On tient là un groupe au professionalisme évident, qui maîtrise son sujet sur le bout des cordes et qui tente de s'extraire des clichés post-hardcore. Oui okay, ils retombent quelquefois dans les travers du Cult Of Neurisis style, mais je ne me m'inquiète pas du devenir du groupe qui a vraiment un gros potentiel à exploiter. Gardez-les à l'oeil...
"Cult Of Neurisis" ahahaha, énorme, rien qu'en lisant ça on sait de quoi il s'agit !
stench Membre enregistré
Posté le: 27/12/2007 à 11h54 - (50868)
Excellent disque, de la présentation aux titres en passant par la prod. J'encourage vraiment ceux qui aiment ce style glacial à tenter l'experience.
kalevi IP:82.126.169.171 Invité
Posté le: 28/12/2007 à 08h44 - (50888)
super disuqe, il faut quelques écoutes préalables avant de plonger definitivement!
Crown_Me Membre enregistré
Posté le: 28/12/2007 à 12h45 - (50904)
15/20 au passage, j'ai zappé la note!
ketchy Membre enregistré
Posté le: 29/12/2007 à 10h53 - (50931)
Super galette, aussi bien en cd qu'en concert d'ailleurs.
philgore Membre enregistré
Posté le: 30/10/2009 à 18h37 - (76797)
Excellent j'adore l'ambiance et les zickos sont pas manchots.
Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site
Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs.
S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos
"Cloister of Radiance" est le premier album de ces Colmariens. Leur nom dira peut-être quelque chose à ceux qui ont assisté aux dernières Eurockéennes. Les 4/5ème du line-up évoluait auparavant dans Coverage, qui parlera peut-être plus à nos amis de l'est de la France. A noter que le groupe est signé sur le label suédois Dental records.
On rentre dans le vif du sujet avec le premier des huit titres de l'album, "Elevation". Titre qui bute, premièrement, et deuxièmement qui me fait songer à un post-hardcore meshuggahïsé, de par quelques plans syncopés mais aussi le chant de Stéphane qui me rappelle fortement les éructations de Jens Kidman. Influences que l'on dénotera aussi sur divers passages, notamment "Samen" et son soli tordu. Hollow Corp joue la carte de la variété, allant du ralenti pesant à des tempos plus enlevés ("Code", le final de "Samen"). On songera aussi parfois à un Mastodon déshumanisé (ce n'est ici pas une critique, pas de méprise!) sur "Sabbat" ou, moins surprenant, Neurosis comme l'intro d' "Inferno" très "Times of Grace" era.
Au niveau du chant, de la bonne grosse éructation virile qui pourra évoquer à quelques détours les vocalises de Scott Kelly de Neurosis ou Troy Sanders de Mastodon. Panel de voix qui s'étoffe de quelques interventions plus aiguës ou plus graves, et d'une belle voix claire grave et profonde, limite incantatoire. Ces parties en voix claires sont plûtot bonnes, même si j'aurais préféré des lignes de chant un peu plus aventureuses. La section basse/batterie n'est pas en reste, la basse claque et est bien présente dans le mix. Le jeu de batterie est intelligent et sait se distinguer (l'intro de "Code"). Le digipack colle parfaitement au disque. D'une sobriété suffisante, sombre, froid, industriel.
Niveau production, les petits gars ont su se donner les moyens d'avoir un son qui démonte. Enregistrement au Studio Mecanic, qui a accueilli la crème suisse du genre (Unfold, Vancouver, Kelhvin et cie...) et surtout un mastering béton provenant du Studio Tonteknik. Non mécréant, le Studio Tonteknik n'est pas un salon de coiffure dédié à la magnifique coupe crète/mullette portée par ces groupes d'adolescents agités de la rondelle dansant au son de la TeKToNik MaNiA... Il s'agit du studio de Magnus Lindberg, en provenance de Cult Of Luna, qui en plus du son de son groupe s'est déja chargé des prods de Poison The Well, Refused, Breach, Khoma, excusez du peu. Donc on a droit à un bon gros son assez massif, plutôt limpide, et surtout glacial. Très glacial.
C'est cette froideur quasi mécanique, industrielle qui fait une grosse partie de la différence avec la concurrence rude du style. Je déplorerais juste quelques riffs assez peu transportants (genre celui de "Water is not enough" du dernier Neurosis, nobody's perfect). Les tempos et les plans sont suffisament variés pour ne pas lasser l'auditeur. Bon point. Il faut quand même dire que sous son apparente simplicité de construction et son son assez "clair" il m'a fallu plusieurs écoutes avant de réussir à rentrer dans ce disque et d'en découvrir les richesses. On tient là un groupe au professionalisme évident, qui maîtrise son sujet sur le bout des cordes et qui tente de s'extraire des clichés post-hardcore. Oui okay, ils retombent quelquefois dans les travers du Cult Of Neurisis style, mais je ne me m'inquiète pas du devenir du groupe qui a vraiment un gros potentiel à exploiter. Gardez-les à l'oeil...
Rédigé par : Crown_me | / | Nb de lectures : 10672