Pas la moindre idée de ce à quoi ressemblait "π", le premier album autoproduit des Allemands de HOKUM sorti en 2008, puisque c'est avec ce second opus intitulé "The Creation Of Pain", que je découvre le quintet germanique. J'avoue m'être laissé séduire par le terme "Thrash" qui revenait souvent dans la promo, mais avec du recul je me dis que j'aurais peut-être dû y faire un peu plus attention et remarquer le "modern progressive" qui lui était associé.

Loin de moi l'idée de faire du sectarisme quant à ce genre musical que j'affectionne tout particulièrement, mais pour le coup je me demande si HOKUM n'aurait pas mieux fait de se contenter de sortir un énième ersatz des légendes teutoniques du style, au lieu de vouloir se la jouer hypster avec un album des plus fastidieux. Concrètement cela nous donne une œuvre de groovy Thrash progressif au sein duquel s'entassent les influences comme MASTODON, OPETH ou même PANTERA. Si les références font rêver, le résultat en revanche est bien loin de la qualité de ce qu'ont pu proposer les combos susnommés.

C'est pourtant excellemment produit, parfaitement joué, mais la magie ne s'opère pas. Si "Creation Of Pain", le morceau d'ouverture, fait quelque peu illusion de par ses riffs et sa rythmique, le titre "Inexorable" qui lui succède, annonce quant à lui la couleur pour le reste de "The Creation Of Pain", à savoir des compos mollassonnes et on ne peut plus rébarbatives. La palme revient sans doute à "Walking Ghost Phase" et ses dix longues minutes de sous MASTODON ponctuées de riffs peu inspirés et d'un break qui se veut bouleversant mais totalement sabordé par un chant clair plutôt limite, n'est Åkerfeldt qui veut.

J'ai sûrement la dent (un peu trop) dure avec HOKUM et certains y trouveront probablement un skeud correct pour patienter jusqu'en octobre et la sortie de "The Hunter", mais malgré quelques bons passages, il y a peu de chance que "The Creation Of Pain" revienne dans ma platine d'ici là.


Rédigé par : wasted | 13/20 | Nb de lectures : 12435