Sous ce pseudonyme à consonance scandinave, se cache une formation bien de chez nous, issue de la scène toulonnaise. Né en 2003 sous le nom Gjallarhorn, le groupe se rebaptise bientôt Hindvir en hommage à Windir. La démo full-length "Vigrid Vollen" voit le jour en 2005. Puis il faut attendre janvier 2008 pour voir poindre ce premier album chez les Italiens de Behemoth Productions (Spite Extreme Wing, Pestiferous, entre autres).

En s'écoutant l'intro tout en reluquant la jolie pochette, on gonfle déjà sa poitrine d'orgueil à l'idée d'écouter un bon pagan de derrière les fagots. Conceptuellement, c'est bien l'idée. Mais musicalement, les 44 minutes de "Roth Cingetos…" tiennent plutôt du black tout ce qu'il y a de plus classique, hélas. Malgré quelques rares moments un peu plus sautillants ou des petits passages acoustiques, aucun thème n'est développé pour nous embarquer dans un tourbillon de leads qui sent bon la forêt. On s'éparpille même par moments dans du black old school ("All Hails Tyrant"), dans du black/thrash à la Immortal ("Fiels of Anger"), voire du black/rock ("The Evening Lights") au fil des titres. Le tout reste sympathique mais sincèrement pas excitant.

La production signée Sébastien Bernard (Artefact) n'y change rien. L'opus de Hindvir s'écoute d'une oreille distraite mais ne contient pas les riffs nécessaires pour capter l'attention. Les onze titres s'enchaînent sans réellement créer l'émoi, malgré une mise en place impeccable jusque dans les rythmiques les plus furibardes. Hindvir ne parvient pas à se détacher du peloton des groupes qui exécutent bien mais qui ne débordent pas de créativité. C'est dommage, mais l'avenir peut nous réserver une bonne surprise.


Rédigé par : Prince de Lu | 10/20 | Nb de lectures : 10596