Le prometteur "For Whom The Gods Would Destroy", paru en 2004, montrait un groupe plein de bonnes intentions et de talent, désireux de laisser parler son amour du heavy metal mais encore trop marqué par le passé plutôt hardcore/punk de ses membres. Un héritage qui se traduisait principalement au niveau du chant, avec une alternance de chant clair façon BAD RELIGION et de chant hurlé typique du style qui, bien que le démarquant des centaines de groupes metalcore émergeants, l’éloignait du public metal qu’il visait.

Deux ans et un changement de chanteur plus tard, HEROD confirme qu’il faudra désormais compter sur lui ! Les riffs et les structures des chansons se sont affinés et le chant est devenu franchement heavy, haut perché ou agressif selon les besoins, sorte de croisement entre Bruce Dickinson et James Hetfield plutôt réussi, bien que manquant peut-être de variété.

Piochant aussi bien du côté de MÖTLEY CRÜE ("The Fire" et son riff principal "emprunté" à "Live Wire" ) que de MAIDEN ("Lies And Betrayal") ou encore METALLICA ("The Ring", aux riffs très "Kill ‘Em All"), les américains revisitent le répertoire heavy thrash des années 80 tout en conservant une identité forte, et c’est ce qui fait tout l’intérêt de "Rich Man’s War…" : les influences sont parfaitement assumées et ce n’est pas à un tribute aux 80’s qu’on a affaire, mais bien à un album d’HEROD !

Sans verser dans la surenchère, les "Buffalo, NY-Heavy Metal Masters", dixit la bio fournie avec le CD promo, viennent donc de nous pondre un très bon album de heavy metal à l’ancienne, énergique, flirtant parfois avec le thrash, accrocheur sans être commercial, et comportant même la ballade (très réussie) de rigueur, "Forever", aux faux airs de "A Tale That Wasn’t Right" de HELLOWEEN dans ses envolées lyriques.

Le seul véritable bémol à cet album, c’est que même s’il ne contient aucun titre faible et ne demande qu’à être réécouté encore et encore, il ne contient aucun hymne non plus, ce qui aurait pu le faire passer à la postérité… mais gageons qu’HEROD ne s’arrêtera pas là et qu’on en entendra encore parler dans les années qui viennent !


Rédigé par : Dungorpat | 14/20 | Nb de lectures : 12892