Heretic est un trio néerlandais qui existe depuis 1995, sans compter une pause de 5 ans entre 2003 et 2008. Ils ont sorti une tripotée de démos, ainsi que deux albums avant de se séparer. Et depuis 2008, année de la reformation, les Bataves ont mis les bouchées doubles, car ce n’est pas moins de quatre splits, un album live, un album studio et ce "Praising Satan" qui sont sortis.

Justement, "Praising Satan – 15 Years of Ultimate Satanic Sleaze" est une compilation regroupant le split « Splitting Skulls For Satan » (sorti en 2008, l’autre partie du split étant Bestial Summoning), les morceaux des split avec Barbatos et Capitis Damnare (oui, ça me l’a fait aussi), 2 nouveaux morceaux, et un jamais sorti avant. Tout ça pour dire que le nom de cette galette est trompeuse, car tous les morceaux sont sortis depuis le retour du groupe, en 2008. Rien de la période pré-split. Dommage ? C’est un pas que je ne franchirais pas. Quoique…

Oui, quoique, parce que Heretic fait une musique ancrée non pas dans les 2000’s, non pas dans les 90’s, mais dans les 80’s. Et pour être plus précis, les morceaux de Heretic auraient pu être écrits par Venom. Le trio évolue dans un black’n roll digne du groupe mythique anglais. A la différence que Venom était dans l’époque, avec le son crado qui va bien. Heretic a au contraire un son plutôt propre. Le groupe mixe donc du black metal ultra primaire avec un groove rock n’roll qui, selon les morceaux, fait mouche. En effet, si certains font dodeliner la tête et donnent envie de remuer la tignasse, d’autres n’ont pour effet que le vautrage sur le canapé avec un grand bâillement. Les morceaux ont tous la même rythmique, jamais de grosse accélération méchante ou de mid-tempo bien lourdos.

Au final, même si cette compilation ne dure que quarante minutes, on commence à s’ennuyer ferme après 9/10 morceaux. 5/10 minutes de moins n’auraient pas été du luxe. Heretic fait donc du blackened rock’n roll, qui s’écoute gentiment, mais qui ne révolutionne clairement pas quoi que ce soit. Un disque gentillet, mais qui s’oubliera vite, pour des choses, soit plus couillues, soit pour Venom.


Rédigé par : Skay | réédition peu utile/ | Nb de lectures : 12837