HELL IN TOWN - Hell In Town (Unsigned) - 10/01/2011 @ 08h36
Au départ, j'étais pas super emballé par HELL IN TOWN. Je me disais que cela devait être encore un de ces clones de PANTERA ou de DOWN essayant péniblement de faire sonner quelques harmoniques sifflantes comme seul Zakk Wylde sait le faire.
Mais en pensant ces idioties, je me privais d'un grand plaisir, d'un plaisir coupable d'écouter de la musique certes déjà jouée mille fois (et puis pas que par des manches) mais qui, quand elle bien interprétée, te donne envie de faire des barbecues avec les restes de tes voisins préalablement massacrés.
Chez HELL IN TOWN on ne fait pas de cadeau. Le son est vraiment gros et gras, épais et suintant comme un sandwich mayonnaise/harissa enrichi au saindoux aveyronais.
La voix est évidemment comme on peut s'y attendre pour le moins gutturale et saturée. Allant chercher volontiers dans les graves et lorgnant à des moments vers le Growl, le chanteur ne se ménage pas pour accompagner ses camarades dans des jeux brutaux, se jouant surtout avec les mains (et des fois avec la tête).
Les guitares sont accordées graves et sonnent comme de véritables camions sonores lancés à plein régime. Le six cordiste donne volontiers dans l'harmonique sifflante, le power chord dévastateur, les solos vertigineux et le découpage chirurgical des mesures.
Épaulé par le bassiste/chanteur, le son développé par les deux Bordelais est assez impressionnant et on peine à croire qu'ils ne sont que deux pour foutre tout ce bordel.
Bon point donc pour le mur sonore du groupe (d'autant que la prod est vraiment super efficace), ils n'ont pas à rougir devant la scène qu'ils doivent aduler au plus haut point.
La batterie joue selon les canons du groove de la NOLA, se partageant entre les roulements de grosses caisses, les mid tempos écrasants et les breaks à grands renforts de toms au son bien mat.
Citant volontiers PANTERA, DOWN, BLACK LABEL SOCIETY, LAMB OF GOD le groupe définit sa musique comme du Southern Metal. HELL IN TOWN ne ment pas sur la marchandise et si vous ne kiffez pas cette scène, ce n'est pas trop la peine de vous arrêter ici.
Les armes du groupe sont donc au point, mais qu'en est-il des chansons ? Car s'il est bien une caractéristique des groupes de cette région, c'est bien leur capacité à écrire des "hits" partagés entre une certaine tradition du blues et l'envie d'exploser le Dance Floor.
Pas vraiment de problème là aussi, on ne s'ennuie pas beaucoup sur cet album.
Dès le premier "I've Seen" jusqu'au dernier "Cold", il n'y a pas vraiment de temps mort. C'est avec une pêche monumentale que les HELL IN TOWN enchaînent les refrains comme d'autres les perles ou les chifarnas.
On retrouve quelques ambiances glauques en arpèges lors de "No way out", qui nous rappellent les belles heures des Cowboys From Hell sur "The Great...".
On remarque d'ailleurs que Dimebag a quand même bien influencé le gratteux, le fumant "Straight into You" le démontre allégement.
"Unscarred" (tiens comme c'est bizarre) semble être un véritable hommage à la période "Vulgar...", de qui vous savez, bien groovy et bien putain d'hostile.
"The Brave Tool" est lui plus dans une veine "The Great..." et c'est vrai que ces deux titres enchaînés enracinent l'image d'un PANTERA déjà bien visible sur ce skeud.
Vous l'aurez compris, le seul défaut des HELL IN TOWN c'est qu'il ne brillent pas vraiment par une originalité débordante. Si vous acceptez cet état de fait, vous pourrez passer avec eux de bons moments car le groupe sait jouer, ils ont l'envie chevillée au corps et ils ne semblent pas se prendre trop la tête en tergiversations stériles. Rajoutez à cela un artwork simple mais qui colle parfaitement à l'ambiance, et vous obtenez la parfaite bande sonore pour essayer cet hiver le beau stetson que vous avez acheté pendant vos dernières vacances au Texas.
Bon riffs, bonne voix mais pas de petite étincelle qui met sur le cul...
lolo IP:88.160.113.114 Invité
Posté le: 02/02/2011 à 18h13 - (91057)
pas mal surtout les solo j'attends le prochain cd
et concert avec impatience.Beau son pour 3 musicos.
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Mais en pensant ces idioties, je me privais d'un grand plaisir, d'un plaisir coupable d'écouter de la musique certes déjà jouée mille fois (et puis pas que par des manches) mais qui, quand elle bien interprétée, te donne envie de faire des barbecues avec les restes de tes voisins préalablement massacrés.
Chez HELL IN TOWN on ne fait pas de cadeau. Le son est vraiment gros et gras, épais et suintant comme un sandwich mayonnaise/harissa enrichi au saindoux aveyronais.
La voix est évidemment comme on peut s'y attendre pour le moins gutturale et saturée. Allant chercher volontiers dans les graves et lorgnant à des moments vers le Growl, le chanteur ne se ménage pas pour accompagner ses camarades dans des jeux brutaux, se jouant surtout avec les mains (et des fois avec la tête).
Les guitares sont accordées graves et sonnent comme de véritables camions sonores lancés à plein régime. Le six cordiste donne volontiers dans l'harmonique sifflante, le power chord dévastateur, les solos vertigineux et le découpage chirurgical des mesures.
Épaulé par le bassiste/chanteur, le son développé par les deux Bordelais est assez impressionnant et on peine à croire qu'ils ne sont que deux pour foutre tout ce bordel.
Bon point donc pour le mur sonore du groupe (d'autant que la prod est vraiment super efficace), ils n'ont pas à rougir devant la scène qu'ils doivent aduler au plus haut point.
La batterie joue selon les canons du groove de la NOLA, se partageant entre les roulements de grosses caisses, les mid tempos écrasants et les breaks à grands renforts de toms au son bien mat.
Citant volontiers PANTERA, DOWN, BLACK LABEL SOCIETY, LAMB OF GOD le groupe définit sa musique comme du Southern Metal. HELL IN TOWN ne ment pas sur la marchandise et si vous ne kiffez pas cette scène, ce n'est pas trop la peine de vous arrêter ici.
Les armes du groupe sont donc au point, mais qu'en est-il des chansons ? Car s'il est bien une caractéristique des groupes de cette région, c'est bien leur capacité à écrire des "hits" partagés entre une certaine tradition du blues et l'envie d'exploser le Dance Floor.
Pas vraiment de problème là aussi, on ne s'ennuie pas beaucoup sur cet album.
Dès le premier "I've Seen" jusqu'au dernier "Cold", il n'y a pas vraiment de temps mort. C'est avec une pêche monumentale que les HELL IN TOWN enchaînent les refrains comme d'autres les perles ou les chifarnas.
On retrouve quelques ambiances glauques en arpèges lors de "No way out", qui nous rappellent les belles heures des Cowboys From Hell sur "The Great...".
On remarque d'ailleurs que Dimebag a quand même bien influencé le gratteux, le fumant "Straight into You" le démontre allégement.
"Unscarred" (tiens comme c'est bizarre) semble être un véritable hommage à la période "Vulgar...", de qui vous savez, bien groovy et bien putain d'hostile.
"The Brave Tool" est lui plus dans une veine "The Great..." et c'est vrai que ces deux titres enchaînés enracinent l'image d'un PANTERA déjà bien visible sur ce skeud.
Vous l'aurez compris, le seul défaut des HELL IN TOWN c'est qu'il ne brillent pas vraiment par une originalité débordante. Si vous acceptez cet état de fait, vous pourrez passer avec eux de bons moments car le groupe sait jouer, ils ont l'envie chevillée au corps et ils ne semblent pas se prendre trop la tête en tergiversations stériles. Rajoutez à cela un artwork simple mais qui colle parfaitement à l'ambiance, et vous obtenez la parfaite bande sonore pour essayer cet hiver le beau stetson que vous avez acheté pendant vos dernières vacances au Texas.
Rédigé par : pamalach | 12/20 | Nb de lectures : 12480