Hellebaard est un duo hollandais déjà responsable d'un premier album "Strijdkracht" (à vos souhaits) en 2004, précédé d'une démo en 2003. Quand le label Wandalen (rien à voir avec le gratteux) a cessé ses activités, le groupe a changé de crèmerie pour les sémillants CCP Records. Je vous laisse quelques instants de répit pour digérer ses informations renversantes... Reprenons.

Hormis des titres néerlandais absolument imbitables, Hellebaard affiche du black à tendance heathen. Des thèmes folkisants se mêlent à des rythmiques endiablées. Enfin, des rythmiques... Deux-trois riffs par morceau feront largement l'affaire, étalés comme de la confiture. Il vaut d'ailleurs mieux en rester aux rythmiques devant la platitude des leads. Et le côté "endiablé" se limite rapidement au premier morceau et à la moitié du dernier, le reste des 50 minutes étant une demi-repompe de Summoning à peine avouée, couplée à des assauts plus que sages.

Dans ce type de musique, la frontière entre le génie et le consternant est mince. Et Hellebaard n'arrive pas à insuffler à sa musique la grandeur et la magnificence d'un Hellveto. Le soufflé retombe sous le vent du moulin. Déjà laborieux dans l'exécution, le duo batave est plombé par son enrobage sonore. La boîte à rythmes est simpliste. Les sons de claviers sont à la limite de l'acceptable. Les leads de guitare sont risibles. La voix est poussive. Le son est tout rikiki. Des extraits audio des 8 titres sont disponibles sur le site du groupe (quand ça veut bien marcher) et sur le site du label (là, ça ne marche pas).

Cédant à la facilité, Hellebaard ne nous propose que la surface d'un album, ne cherchant jamais à fouiller ses compositions et à proposer autre chose qu'une illusion. La copie est intégralement à revoir.


Rédigé par : Prince de Lu | 05/20 | Nb de lectures : 13250