HEKATE - Goddess (Prophecy/Adipocere) - 17/12/2004 @ 14h07
Oyez, oyez ! Cuistres, marauds, mécréants, gueux et gueuse, venez ouïr prestement la douce complainte de ces troubadours allemands. Tournée vers les siècles passés mais interprétée avec des moyens modernes, la musique de ces ménestrels d’un temps nouveau, essaye de faire revivre les mythes oubliés de l’Europe moyenâgeuse. On n’observe pas de réel attachement à un folklore précis puisque le groupe passe aussi bien d’une ambiance celtique « montsègur » à une autre plus orientale et barbare « moritori e salutant ». Hekate jongle donc avec les ambiances afin de représenter au mieux l’époque médiévale qui le passionne tant. Pourtant le groupe n’a pas une vision passéiste de la musique et utilise des sonorités actuelles pour peindre ses fresques musicales. Le ton est donné, les morceaux seront une fusion entre des éléments du passé et une vision moderne de l’interprétation. On est loin du désastre d’un Saltatio mortis par exemple mais le résultat n’est pas toujours du meilleur effet. Lorsque le groupe associe une flûte à des samples électros sur le premier titre, cela a de quoi surprendre mais passe relativement bien. Par contre, la ritournelle au piano de « flammenlied » mélangée à des bidouillages electros est assez indigeste. Ce n’est pas faute d’avoir essayé de rendre ce mélange accessible. La musique est en effet très dynamique du fait de l’utilisation quasi systématique de percussions qui apportent le rythme aux compositions. Cela à pour conséquence immédiate de les rendre facilement assimilables. Après viennent se greffer dessus de nombreux passages de flûte, de gratte acoustique et diverses boucles de samples qui se charge d’instaurer l’ambiance générale du morceau ; sur certains titres ça donne un peu n’importe quoi : « Europa ». L’élément le plus en avant qui reste la principale source d’émotion est la voix ; et à ce niveau là aussi on trouve un peu de tout. Le chant féminin est parfaitement maîtrisé mais il se retrouve parfois associé à un chant masculin beaucoup moins intéressant pour ne pas dire énervant. Alors quand tous les éléments négatifs se retrouvent regroupés sur un même titre « dance of taurus » on a les dents qui grincent.
Bref, le mélange tradition/modernise n’est pas réussi à chaque coup. Un album avec des hauts et des bas, qui toutefois ne culmine pas bien haut. Je m’en vais reprendre les choses sérieuses avec un bon Pazuzu.




Rédigé par : Dark tranquilou | 10.5/20 | Nb de lectures : 9138




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