« Redimus » marque le retour d’Hecate Enthroned après 4 ans de mutisme sonore, de quoi préparer et peaufiner une bien belle galette pourrait-on penser. Encore faut-il apprécier la musique du groupe dont le fondateur n’est nul autre que Jon Richard, l’ancien bassiste de CRADLE OF FILTH. Celui-ci est passé à la trappe il y a quelque temps déjà et ce sont désormais Paul Massey (qui officie aussi dans DIVINE DECAY) à la basse et Dean (j’ai failli sortir un jeu de mots à la con avec James, mais je préfére préserver vos zygomatiques…) au chant qui ont remplacé le monsieur. Malgré ce changement, HECATE ENTHRONED porte toujours (et cela ne changera probablement jamais) l’étiquette de « clone de CRADLE OF FILTH ». Certains groupes prendraient cela comme le plus beau des compliments, d’autres se convertiraient à la pop, question de point de vue, moi, j’ai ma petite idée… Mais abordons ce « Redimus » sans arrière-pensée.
…Le mal est déjà fait à vrai dire, un premier timbre de voix se pose et il me rappelle indéniablement Dani Filth. Les nappes de synthé n’échappent pas à la comparaison. Cependant la musique semble un peu plus consistante, la voix se virilise et prend des allures death-métalliques, et les guitares sont bien moins heavy que chez COF par exemple. Je n’arrête pas de parler de la bande à Dani, mais je ne peux faire autrement, ayant affaire ici à un ersatz qui n’a pas l’air de s’assumer. A mon humble avis, HECATE ENTHRONED aurait tout à gagner à se débarasser de ce synthé qui gâche le tout ; non seulement ils ne tiennent pas la route face à des formations telles que DIMMU BORGIR ou COF qui s’en remettent désormais à des orchestres entiers, mais en plus ils n’apportent rien à ce qu’il faisaient il y a déjà 10 ans. Aucun souffle nouveau, aucune idée novatrice, on se croirait retourner aux débuts des groupes précités, qui ont pourtant déjà fait le tour de la chose maintes et maintes fois. « Redimus » n’est pas complétement à jeter, quelques envolées lyriques méritent qu’on y jette une oreille, comme sur « Soil of Sin » ou « The Face of Betrayal ». Par contre, certains morceaux entiers (la plupart se trouvant à la fin de l’album, pour bien achever l’auditeur) sont à classer au Panthéon du mauvais goût, tel le morceau-titre « Redimus », où la prestation du chanteur et de ce qui semble être une tentative de morceau « planant » sont tout simplement risibles, ou encore « Morbeea » qui ne peut rien être d’autre qu’un morceau – raté – en l’honneur des GIPSY KINGS.. Sisi, je vous assure. Bref, la musique qu’HECATE ENTHRONED pratique n’est vraiment pas mon truc, mais les fans de COF/DIMMU BORGIR (ancienne époque, cela va de soit) peuvent peut-être y trouver leur compte avec beaucoup de volonté. Et autant vous prévenir : si le morceau en téléchargement ci-dessous ne vous convainc pas, ne cherchez pas à aller plus loin.
Cela étant, joli artwork.


Rédigé par : Belial | 09/20 | Nb de lectures : 10028