Après avoir enregistré quelques inédits et proposé un document live, « Live radio city music hall » (en DVD et en CD), les BLACK SABBATH version Dio franchissent le pas de l'album avec « The Devil You Know ». On reste sous le nom HEAVEN & HELL histoire de ne pas froisser le père Ozzy et certainement d'éviter de jouer pour la énième fois « War pigs » ou « Paranoid ».

Le groupe reste fidèle à lui-même en proposant un album du genre qu'il a créé à savoir un heavy metal traditionnel qui se pare de doom mais aussi de mélodie. Le groupe ne dédaigne pas appuyer sur l'accélérateur à quelques reprises. Une chose est certaine, ces gars-là n'ont absolument rien à prouver, on sent bien que c'est le plaisir de jouer ensemble qui prime. Le disque est vraiment varié même si on reste dans du heavy assez pur et assez sombre. L'album démarre sur le lent et doomesque « Atom and Evil », les fans de doom traditionnel devraient grandement apprécier, on entend tout de suite que Dio n'a rien perdu de sa superbe voix et c'est tant mieux. « Fear » est un peu plus rapide mais on ne va pas au-delà du mid tempo, malgré un pont un poil plus rapide. Le début de « Bible black » avec sa guitare acoustique et le chant très pur de Dio fait grandement penser à « Stairways to heaven » de LED ZEP tout ça avant de se transformer en mid heavy et rugueux parsemé de passages lents et d'autres plus rapides ainsi qu'une partie avec le solo de gratte assez épique. Geezer se rappelle à notre bon souvenir avec l'intro à la basse de « Double the pain », un mid avec une rythmique assez rugueuse, le refrain est assez mélodique. On notera un break avant le solo qui est typiquement sabbathien, on retrouve également un break à la basse qui reprend le thème d'intro du morceau et un passage lent et très lourd. Le début de « Rock and roll  angel » est lent et mélodique puis le titre se fait plus mid et heavy, le côté mélodique ressortant sur les refrains, ainsi que sur un passage acoustique en support d'un solo très pink floydien qui est suivi par un passage mid et heavy, le morceau se finit sur une partie acoustique à nouveau. « The turn of the screw » est un mid heavy assez classique pour le groupe avec un pont un poil plus rapide. « Eating the cannibals » est un titre rapide de bout en bout, assez court (3min35 quand même) bien pêchu avec un solo assez speedé, c'est un de mes titres préférés du disque. « Follow the tear » est lent et heavy avec un clavier sombre sur le début du titre (la seule intervention de ce type du disque d'ailleurs), le refrain est un peu plus lumineux que le reste de la chanson. « Neverwhere » est l'autre titre rapide de l'album, c'est un morceau assez typique du BLACK SAB version Dio (assez proche de « Neon Knight », sur celui-ci on a un passage plus mid et heavy en milieu du titre. Comme pour boucler la boucle, l'album se termine par un titre lent et doom, « Breaking into Heaven ».

HEAVEN & HELL prouve avec ce disque qu'il n'est pas un groupe qui se repose sur ses lauriers mais est capable de proposer de bons nouveaux titres en perpétuant sa tradition. Ozzy va pouvoir signer pour une nouvelle saison de « The Osbournes ».


Rédigé par : papy Cyril | 16/20 | Nb de lectures : 12174