Le précédent album d’Headcharger fut ma première chronique française au sein de VS. Ce disque éponyme mélangeait avec brio metal, stoner et rock n’roll. L’accroche du promo stipule « La puissance du metal, la rage du hardcore et le swing du rock n’roll ». Pour une fois qu’une publicité promotionnelle tape dans le mille, je ne vais pas me plaindre (même si le hardcore reste quand même assez vague)!

«Watch The Sun» est le second disque du combo de Caen et reprend le travail là où il s’était arrêté auparavant. Headcharger n’a pas prétendu une seconde changer de recette et offre donc la même mixture musicale pour le plus grand plaisir des amateurs. J’avais bien apprécié le premier album et celui-ci s’incrit donc dans sa continuité logique. Aucune surprise, pas de prise de risque et une qualité toujours au rendez-vous. Let’s rock, man !

L’album débute sur « You Wanna Dance, You Gotta Pay The Band ». Dès le titre d’ouverture, la recette est décelable d’entrée de jeu. Toujours ce swing, cette énergie et ce feeling rock n’roll contaminateurs. Parmi les morceaux qui captent le plus l’oreille : « You Wanna Dance, You Gotta Pay The Band » et son riff principal captivant, l’énergique et entraînant « Up To You » ainsi que le survolté « Get Naked » qui percute grâce à sa rythmique presque punk par moment et son refrain entêtant.

Les morceaux sont particulièrement longs (la moyenne doit tourner autour de 3’50) mais l’album s’avale d'une traite sans que l’auditeur ne décroche totalement. Cependant, le seul reproche que l’on pourrait mettre en avant sut ce « Watch The Sun » réside dans une certaine redondance en matière de riffs. Le feeling rock n’roll est présent à chaque instant et les riffs techniques et torturés sont parfois relativement difficile à distinguer tant l'esprit n'évolue pas au fils des morceaux. Ce constat essuyé dès la première écoute peut s'avérer déstabilisant. Si cette sensation peut paraître désagréable au début, elle s’éclipse rapidement devant la qualité de l’opus.

La production est irréprochable, particulièrement égale dans le traitement des instruments, aucun n’étant en retrait. Les guitares sont grasses et saturées, bien que mixées de manière accessible. Le tout sonne metal et groovy sans forcément être agressif. On dénote donc un certain caractère accessible à ce « Watch The Sun ». Même la batterie n’est pas mise trop en avant, surtout la grosse caisse qui s’avère même très discrète. Quant au chant, il reste majoritairement hurlé. Du chant est également présent (essentiellement lors des refrains).

Headcharger était attendu au tournant afin de confirmer son potentiel. Le groupe normand ne déçoit pas et dévaste tout sur son passage grâce à son swing imparable qui devrait plaire aux fans de Queen Of The Stone Age ou Nashville Pussy.


Rédigé par : Vision Of Beuh | 14/20 | Nb de lectures : 11523