HAVENLESS - The Crimson Lines (WormHoleDeath) - 07/04/2016 @ 07h42
Souvenez-vous… En 2012, je vous parlais du premier EP de HAVENLESS, Architecture Of Plague. Le groupe toulousain y effectuait ses grands débuts dans un Death progressif OPETHien du plus bel effet. Il est temps de prendre des nouvelles de la formation qui entre temps avait également pu s’amuser au sein du groupe de techno-death FATE OF FALLACY (qui semble-t-il a hélas splitté après une démo très prometteuse). Enfin, cela ne fait pas quatre ans d’absence pour HAVENLESS vu que The Crimson Lines, premier full-length qui nous intéresse ici, est en réalité sorti en… 2014. Un léger retard à rattraper mais un album qu’il ne fallait pas louper pour tous les fans d’OPETH.

Et pour cause, HAVENLESS se place directement dans la lignée de Architecture Of Plague malgré un line-up un peu remanié. Et si depuis 2011, OPETH a abandonné sa facette Death-Metal, les toulousains sont résolument là pour essayer de prendre le relai. Du Death progressif raffiné est donc au menu, même si seul le chant death est présent tout comme pour l’EP (il y a tout de même un petit peu de chant clair pour le break acoustique de "Night Walk for Tragedy"). HAVENLESS se pose d’ailleurs comme un groupe de Death progressif vraiment traditionnel et cela se remarque sur la forme, grâce à cette prod très organique, réalisée en Italie. Les riffs sont rugueux, les mélodies y compris. La voix rocailleuse et la batterie anti-synthétique. Les claviers assez parcimonieux. Presque old-school, The Crimson Lines semble sorti du début des années 2000, et ça fonctionne. Comme si OPETH n’avait jamais dépassé Blackwater Park voire même Still Life.

"Prelude" nous montre déjà l’inspiration de HAVENLESS avec les premiers riffs et surtout les premiers moments atmosphériques, qui s’ils ne sont pas forcément légion pendant 61 minutes se font toujours remarquer ("Night Walk for Tragedy", l’instrumental "Cold Shape", le final fleuve "Shades in the Moor"). Ce qui frappe aussi c’est le niveau technique qui est assez haut, les compos complexes se multiplient ("Orphans of Magic", "House of the Bleak", "In the Soreness Chamber") et témoignent aussi de l’héritage de FATE OF FALLACY. HAVENLESS est donc progressif dans tous les domaines (avec des morceaux relativement longs), death dans les growls et le son. The Crimson Lines a donc tout du parfait disque de Death progressif illustré. Sans grande singularité et sans morceau au-dessus des autres, et avec des influences très voyantes, certes. Mais quand il n’y a rien de spécial à dire et à redire, c’est tout bon, comme Jacques. Disque sans prétention mais chiadé comme il faut, The Crimson Lines est à se procurer pour tout amateur d’OPETH « avec growls », tout simplement (suffit d’écouter "Lamentation" pour se convaincre de l’héritage solide du combo d’Åkerfeldt). En espérant que HAVENLESS ne prenne pas brusquement fin comme FATE OF FALLACY, et qu’il puisse forger sa personnalité sur ces bonnes bases pour aller encore plus loin et devenir un grand groupe de Death progressif français.




Rédigé par : ZeSnake | 15/20 | Nb de lectures : 6872




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