En 1984 sortait le premier album solo d’Yngwie Malmsteen, guitar-hero d’origine suédoise aussi talentueux qu’imbuvable. Ce disque époustouflant, révélant à la lumière du jour la virtuosité du jeune homme, allait traumatiser toute une génération de musiciens, qui s’adonneraient quelques années plus tard à pratiquer un heavy metal néo-classique relevant souvent autant de l’hommage que de la parodie. En 2008, Harmony, combo suédois (tiens, tiens…) qui compte déjà à son actif un premier album sorti en 2003, publie sa nouvelle galette d’obédience toute malmsteenienne.
Attention cependant, alors que le meilleur côtoie très souvent le pire dans ce créneau, cet album est une réussite. Côté technique d’abord, on n’a vraisemblablement pas affaire à des manchots, et les amateurs de descentes de manche supersoniques seront comblés. Markus Sigfridsson, l’homme à la six-cordes, impressionne tout au long de l’album grâce à son jeu incisif et inspiré. Les duels guitare/claviers sont intelligemment construits et s’intègrent parfaitement dans une musique technique, mais pas écoeurante pour un sou. C’est aussi avec plaisir que l’on retrouve Krisoffer Gildenlöw (ex-Pain Of salvation) en tant que bassiste de session sur tout l’album. Niveau compositions ensuite, les titres de qualité s’enchaînent sans que l’on ait vraiment le temps de s’ennuyer : « Prevail », « Don’t Turn Away », « Kingdom », « End Of The Road ». « Rain » est même un hit évident, servi par un refrain bien carton. Notons d’ailleurs l’excellent niveau des vocaux, assurés par Henrik Båth, impressionnant de maîtrise, qui éblouit de sa classe la ballade « Silently We Fade ». Sa voix n’est d’ailleurs pas sans rappeler par moments celle de Mark Boals. Alors, s’il est vrai que le tout manque quelque peu de personnalité, et lorgne parfois très dangereusement vers le répertoire du parrain Malmsteen (« Aftermath », « Inner Peace », que l’on croirait directement sorti d’un album du maestro), Harmony ne s’enferme pas non plus dans une formule musicale trop entendue, voire passéiste. En effet, le groupe, respectueux de ses influences, n’en propose pas moins une musique résolument moderne, dotée d’une production énorme rendant hommage à son heavy metal classieux. La pochette est quant à elle de toute beauté et confirme que nous sommes ici en présence d’hommes de goût.
Si l’on devait rapprocher Harmony de certains groupes reconnus, on pourrait citer Stratovarius, Kamelot ou Majestic, mais il serait réducteur de considérer nos Suédois comme un simple ersatz des combos cités. Car avec ce nouveau chapitre, truffé de titres imparables (au hasard « Don’t Turn Away » et « Weak », refrain ultra mélodique en perspective) et sans véritable baisse de régime, Harmony s’impose en véritable outsider et signe rien de moins que l’un des meilleurs albums du genre en cette fin d’année 2008. Ecoute conseillée.
Quelques très bon morceaux, mais d'autres un peu faibles.
Agréable, sans plus.
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Attention cependant, alors que le meilleur côtoie très souvent le pire dans ce créneau, cet album est une réussite. Côté technique d’abord, on n’a vraisemblablement pas affaire à des manchots, et les amateurs de descentes de manche supersoniques seront comblés. Markus Sigfridsson, l’homme à la six-cordes, impressionne tout au long de l’album grâce à son jeu incisif et inspiré. Les duels guitare/claviers sont intelligemment construits et s’intègrent parfaitement dans une musique technique, mais pas écoeurante pour un sou. C’est aussi avec plaisir que l’on retrouve Krisoffer Gildenlöw (ex-Pain Of salvation) en tant que bassiste de session sur tout l’album. Niveau compositions ensuite, les titres de qualité s’enchaînent sans que l’on ait vraiment le temps de s’ennuyer : « Prevail », « Don’t Turn Away », « Kingdom », « End Of The Road ». « Rain » est même un hit évident, servi par un refrain bien carton. Notons d’ailleurs l’excellent niveau des vocaux, assurés par Henrik Båth, impressionnant de maîtrise, qui éblouit de sa classe la ballade « Silently We Fade ». Sa voix n’est d’ailleurs pas sans rappeler par moments celle de Mark Boals. Alors, s’il est vrai que le tout manque quelque peu de personnalité, et lorgne parfois très dangereusement vers le répertoire du parrain Malmsteen (« Aftermath », « Inner Peace », que l’on croirait directement sorti d’un album du maestro), Harmony ne s’enferme pas non plus dans une formule musicale trop entendue, voire passéiste. En effet, le groupe, respectueux de ses influences, n’en propose pas moins une musique résolument moderne, dotée d’une production énorme rendant hommage à son heavy metal classieux. La pochette est quant à elle de toute beauté et confirme que nous sommes ici en présence d’hommes de goût.
Si l’on devait rapprocher Harmony de certains groupes reconnus, on pourrait citer Stratovarius, Kamelot ou Majestic, mais il serait réducteur de considérer nos Suédois comme un simple ersatz des combos cités. Car avec ce nouveau chapitre, truffé de titres imparables (au hasard « Don’t Turn Away » et « Weak », refrain ultra mélodique en perspective) et sans véritable baisse de régime, Harmony s’impose en véritable outsider et signe rien de moins que l’un des meilleurs albums du genre en cette fin d’année 2008. Ecoute conseillée.
Rédigé par : up the irons | 15.5/20 | Nb de lectures : 10249