HARMONIC GENERATOR est un jeune groupe du sud de la France qui vient de sortir son premier album, « When the sun goes down ».
Un groupe français au parcours atypique, puisqu'après trois EPs autoproduits et de nombreux concerts dans la région PACA, ils ont décidé de partir tenter leur chance en Australie en 2011. Les jeunes loups y sont restés dix mois, y ont donné un paquet de concerts, et y ont beaucoup appris, dans ce pays à la culture forcément plus Rock que chez nous. Résultat : ils sont revenus en France avec un manager, un label et des producteurs (tous australiens). Un séjour plus que fructueux donc!
Ils sont ensuite retournés en Australie l'année dernière pour enregistrer ce premier album, sous la houlette de deux producteurs de renom : Mark Opitz et Colin Wynne (AC/DC, THE ANGELS, INXS, KISS).

HARMONIC GENERATOR s'est donné beaucoup de mal pour faire les choses bien. Est-ce que le résultat est à la mesure de leurs ambitions? La réponse est un oui franc et massif.
Déjà, au niveau prod, « When the sun goes down » sonne sacrément bien. Un son chaud, sec, sans fioritures ni surproduction. Un son qui colle bien au style musical du groupe. D'ailleurs en parlant de style, on peut dire que les Harmonic évoluent entre un Hard Rock à la AEROSMITH / VAN HALEN et un genre un peu plus funky-groovy qu'affectionne particulièrement EXTREME.
Le premier titre, « Rising star », nous met d'entrée dans le bain. On pense à GUNS N' ROSES, avec ce petit côté à la « It's so easy ». Le riff est efficace, le chanteur (Quentin) a une bonne voix, le refrain est catchy et les chœurs bien en place (marque de fabrique d'HG).
L'influence d'AEROSMITH se fait sentir sur « Bad things », ainsi que sur le titre qui clôt l'album (« Get away ») avec une facette un peu plus moderne. Le reste sent fort VAN HALEN, voire EXTREME comme je le mentionnais précédemment. Mais sans tomber dans le clonage heureusement, HG ayant sa propre personnalité, aidé en cela par la voix de Quentin, tour à tour agressive ou claire, et qui n'a pas un timbre trop convenu comme beaucoup de chanteurs estampillés Hard US. Un bon point qui aide à forger l'identité du groupe.
N'oublions pas le jeu toujours très mélodique des deux guitaristes, dans des styles différents, qui se complètent superbement, notamment en solo. Ainsi qu'une section rythmique qui abat un gros boulot derrière.
Le seul bémol que j'émettrais est, à mon sens, que le groupe mériterait de diversifier un petit peu plus sa palette. Comme sur le monstrueux « Nobody dies » par exemple (premier clip/single), qui donne dans un Heavy Rock salvateur, qui envoie du lourd tout en restant très accrocheur. Une voie à creuser sur le prochain album à n'en pas douter. Car il est vrai que de la quatrième chanson à la septième, on a droit à un enchainement de morceaux qui se ressemblent un peu trop. Cet aspect linéaire aurait pu être atténué par l'ajout d'une chanson calme, ou à la limite d'un autre morceau funky comme « Let the bunny dance » qui brasse pas mal d'influences.
Enfin, on pourra regretter la courte durée du disque, 9 titres pour 35 minutes de musique, c'est sûr que c'est un peu court. Mais il n'y a pas de morceaux de remplissage au moins, donc mieux vaut privilégier la qualité à la quantité.

« When the sun goes down » a tout pour séduire les amateurs de Hard Rock au sens large. Une vraie belle réussite pour un premier album. Vu la maîtrise déjà affichée par le groupe (alors qu'il s'agit là de jeunes musiciens qui n'ont même pas la trentaine), le futur d'HARMONIC GENERATOR s'annonce très prometteur. Putain, un vrai bon groupe de Rock en France, ça fait plaisir! C'est tellement rare de nos jours.


Rédigé par : Stéphane | 15/20 | Nb de lectures : 12326