Vous vous souvenez de l'introduction de « The Big Lebowski », ce fantastique film réalisé par les frères Cohen et interprété par le triumvirat de folie Jeff Bridges, John Goodman et Steve Buscemi ? Lorsque le cowboy parle au « Dude » en lui disant qu'il l'un des rares keum à L.A à être exactement à sa place... cadrant parfaitement avec son environnement ? Eh ben HAMMER FIGHT  et le DUDE  sont comme qui dirait, faits du même bois : ils sont ce qu'ils sont, et se sentent bien dans leurs slips.
Pour être tout à fait à l'aise avec son Mojo et pouvoir être détendu du gland en toutes circonstances, il convient d'être en phase avec soi-même. HAMMER FIGHT joue un rock n'roll très influencé par le hardcore et étripe sur place tous ceux qui ne sont pas content ! Du gravier, du goudron, de la vodka et des fesses, du gros son... et un soupçon de subtilité très bien disséminé (si, si...).

La voix du chanteur et certains des riffs font immanquablement penser à la bande à Lemmy. Vouloir marcher sur les traces de MOTÖRHEAD en 2012 ? Un objectif qui demande assurément une certaine endurance ! Et pour espérer ne pas se choper trop la honte en essayant il vaut mieux :
-Avoir la gueule de la musique que tu joues.
-Avoir le son qui va bien.
-Jouer "à l'ancienne" et chanter comme si tu voulais vraiment te blesser les cordes vocales.

Mais au-delà de tout ça, il faut aussi écrire de bonnes chansons. Parce qu'il est évident qu'avec sept chansons ne durant pas plus de trois minutes et demie, il faut que cela bastonne et que cela se retienne bien. Comme je le disais plus haut, pas besoin de tergiverser, HF joue un rock n'roll très groovy et très hardcore muni d'un son ultra gras et rentre-dedans. A noter qu'en plus des rythmiques de oufs, le groupe propose de très sympathiques solos, parfois harmonisés à la tierce, comme dans la NWOBHM. Ces influences très old school sont le fameux atout subtilité dont je parlais plus haut.

Du coup, grâce à cet ingénieux petit imbroglio, HAMMER FIGHT s'extirpe un peu de la masse de tous les fans de LEMMY. Bien sûr, il manque encore de la bouteille et quelques brûlots qu'ils pourront brandir lors de leurs représentations live, mais ma foi, les Américains sont en bonne voie. Et puis vous pourrez pas dire que l'on vous a menti sur la marchandise. C'est court comme Kro, mais il y a pas grand-chose à dire : faut écouter. Tout vous apparaitra alors très clairement.


Rédigé par : Pamalach | 7/10 | Nb de lectures : 11525