HAMMERS OF MISFORTUNE - The August Engine (Cruz Del Sur/Adipocere) - 03/01/2004 @ 23h17
Un nom plus que convenu, une vilaine pochette à l’opposé de la musique du groupe: voilà la recette idéale pour passer à côté un bon groupe qu’on ne connaît pas ; et franchement ce serait bien dommage de ne pas laisser sa chance à Hammers of Misfortune tant le groupe fourmille d’idées. En fait je serai même tenté de dire qu’il a peut-être trop d’idées justement, ce dernier semblant se perde à vouloir aller dans toutes les directions à la fois.
Cet album est loin d’être mauvais, c’est le contraire en fait, cependant il est quand même difficile de trouver un fil conducteur tant on trouve de choses dessus. Tout commence par un morceau instrumental proposant un métal très technique rempli de breaks et de changements de rythmes. Ce n’est toutefois pas chiant comme peut l’être un morceau standard de métal progressif instrumental, c’est pourquoi je préfère employer le terme de métal technique (surtout qu’il n’y a pas claviers rébarbatifs et stériles pour alourdir la musique). En fait ce morceau fleure bon le techno thrash d’il y a quelques années, aidé en cela par une production rappelant elle aussi le début des 90’s. Après cette entrée en matière le groupe s’amuse à brouiller les pistes en changeant quasiment de style à chaque morceau (je vous rassure tout de suite ça reste du métal). Gratte sèche, notes fugaces au piano, murmures féminins, tels sont les ingrédients constitutifs du deuxième titre « Rainfall » ou l’on constate la disparition de la saturation. Retour des riffs thrash et des amplis qui pleurent sur le troisième et découverte du chanteur officiant dans un registre clair qui ma foi n’est pas déplaisant, une sorte de lemmy sans le côté rauque. Bref, il y en a un peu pour tous les goûts sur cet album. On peut se retrouver aussi bien avec un morceau qui commence calmement et qui s’accélère progressivement : « Insect » (qui propose sur le refrain une ligne de chant très motorheadienne) ; ou avec un morceau purement doomesque : « The trial and the grave » ou la voix de la chanteuse fera merveille. L’éventail entre les deux styles et plutôt large mais le groupe passe tout en revue avec une certaine aisance. Comme vous avez pu le lire, ils sont deux à se partager le chant suivant les morceaux et l’humeur du moment, un coup c’est le chanteur qui s’y colle, un coup c’est la chanteuse et parfois les deux ensemble le temps d’un duo. Diversité instrumentale et diversité vocale sont associées tout au long de l’album.
On ne peut donc pas leur reprocher de manquer de variété mais ce qui peut être un point positif pour les uns peut également être un point négatif pour d’autres. Il ressort de cette écoute que le groupe possède un fort potentiel créatif qu’il exprime sous plusieurs formes « métalliques » si je puis dire, mais il faut quand même s’accrocher pour le suivre dans ces expérimentations. Résultats des courses : il faut être ouvert musicalement parlant pour adhérer complètement à cet album, si tel est le cas, vous allez vous régaler. Cela n’a pas empêché les précédentes réalisations du combo d’être plébiscitées par le public outre-Atlantique (cet album a été enregistré en 2001/2002, la suite ne devrait plus trop tarder). Et puis de l’ouverture d’esprit (ou ouverture du porte-monnaie vous allez voir), si les fans n’en ont pas, l’ancien bassiste en déborde ! Ce dernier est parti voir s’il fait meilleur chez Pink, la star pop/punk.
Rédigé par : dark tranquilou | 16/20 | Nb de lectures : 8335
Je n'ai pas encore reussi a me le procurer celui-la, mais le precedent (The bastard) etait tout simplement fantastique (n'est ce pas Uriel ?) !
A ce propos, l'ancien(ne) bassiste (qui est une charmante japonaise) avait vraiment une voix superbe... j'espere que sa remplacante fait de meme...
Ragus Invité
Posté le: 05/01/2004 à 08h08 - (6652)
Il y a une petite ressemblance avec In the woods notamment dans la voix masculine. Le son, le mix sont cracra mais ca se laisse écouter....
Uriel Invité
Posté le: 05/01/2004 à 13h46 - (6657)
Je confirme que ce groupe est tout à fait unique en son genre, et est capable de produire des ambiances très contrastées d'une seconde sur l'autre. Pour donner un ordre d'idées ca va de Skyclad à Darkthrone en passant par le power et une myriades d'autres trips dont certains bien barrés. J'attend aussi de voir ce que donne cet album...
jacques Invité
Posté le: 07/05/2004 à 22h06 - (8586)
trés bon album, avec des membres de The Lord Weird Slough fleg (Heavy Métal épique USA).
Stefan Membre enregistré
Posté le: 03/11/2007 à 23h56 - (48941)
Le morceau "Insect" qui se trouve sur cet album est peut etre le meilleur morceau metal que j'ai pu entendre depuis 2000...
C'est le moins bon album de Hammers Of Misfortune, ca ne vaut qu'un 19/20, pas plus... :)
19/20
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Cet album est loin d’être mauvais, c’est le contraire en fait, cependant il est quand même difficile de trouver un fil conducteur tant on trouve de choses dessus. Tout commence par un morceau instrumental proposant un métal très technique rempli de breaks et de changements de rythmes. Ce n’est toutefois pas chiant comme peut l’être un morceau standard de métal progressif instrumental, c’est pourquoi je préfère employer le terme de métal technique (surtout qu’il n’y a pas claviers rébarbatifs et stériles pour alourdir la musique). En fait ce morceau fleure bon le techno thrash d’il y a quelques années, aidé en cela par une production rappelant elle aussi le début des 90’s. Après cette entrée en matière le groupe s’amuse à brouiller les pistes en changeant quasiment de style à chaque morceau (je vous rassure tout de suite ça reste du métal). Gratte sèche, notes fugaces au piano, murmures féminins, tels sont les ingrédients constitutifs du deuxième titre « Rainfall » ou l’on constate la disparition de la saturation. Retour des riffs thrash et des amplis qui pleurent sur le troisième et découverte du chanteur officiant dans un registre clair qui ma foi n’est pas déplaisant, une sorte de lemmy sans le côté rauque. Bref, il y en a un peu pour tous les goûts sur cet album. On peut se retrouver aussi bien avec un morceau qui commence calmement et qui s’accélère progressivement : « Insect » (qui propose sur le refrain une ligne de chant très motorheadienne) ; ou avec un morceau purement doomesque : « The trial and the grave » ou la voix de la chanteuse fera merveille. L’éventail entre les deux styles et plutôt large mais le groupe passe tout en revue avec une certaine aisance. Comme vous avez pu le lire, ils sont deux à se partager le chant suivant les morceaux et l’humeur du moment, un coup c’est le chanteur qui s’y colle, un coup c’est la chanteuse et parfois les deux ensemble le temps d’un duo. Diversité instrumentale et diversité vocale sont associées tout au long de l’album.
On ne peut donc pas leur reprocher de manquer de variété mais ce qui peut être un point positif pour les uns peut également être un point négatif pour d’autres. Il ressort de cette écoute que le groupe possède un fort potentiel créatif qu’il exprime sous plusieurs formes « métalliques » si je puis dire, mais il faut quand même s’accrocher pour le suivre dans ces expérimentations. Résultats des courses : il faut être ouvert musicalement parlant pour adhérer complètement à cet album, si tel est le cas, vous allez vous régaler. Cela n’a pas empêché les précédentes réalisations du combo d’être plébiscitées par le public outre-Atlantique (cet album a été enregistré en 2001/2002, la suite ne devrait plus trop tarder). Et puis de l’ouverture d’esprit (ou ouverture du porte-monnaie vous allez voir), si les fans n’en ont pas, l’ancien bassiste en déborde ! Ce dernier est parti voir s’il fait meilleur chez Pink, la star pop/punk.
Rédigé par : dark tranquilou | 16/20 | Nb de lectures : 8335