Tout le monde pensait que le premier album de HAIL!HORNET était un one-shot produit par un super groupe/all-team band et que les choses allaient en rester là. Le groupe composé de membres de SOURVEIN, WEEDEATER, BUZZOV*EN, ALABAMA THUNDERPUSSY, BEATEN BACK TO PURE et j’en passe, avait sorti hors anonymat un premier opus au son énorme et dont les compositions naviguaient entre Sludge, Heavy et Doom. Rappelant une approche digne d’un HIGH ON FIRE, le quatuor avait pris tout le monde de court en proposant une musique tout à la fois agressive, Heavy et mélodique. Une grande claque dans la gueule que l’on se reprend ici quatre années après «HAIL!HORNET» (out en 2007 donc) avec ce «Disperse The Curse» fraichement débarqué.

Premier constat : la production est plus claire que précédemment (voire plus audible) – presque Punk - permettant de mettre en avant le travail de composition. Sans être technique à l’extrême, les riffs de gratte au son acéré sont toujours aussi inspirés comme le démontre le carabiné «Shoot The Pigs», qui après une brève introduction presque Ambient, assaille tous nos sens pour mieux nous dominer: Rythme effréné et riffs presque SLAYERiens, chant digne de BUZZOV*EN/SOURVEIN, basse aux sonorités claquantes et breaks Sludges de bon ton. Il semble que tout peut se résumer des l’écoute de cette première plage. Si la même formule est utilisée tout au long de l’album, la spontanéité et la maturité permettent de nous tenir en haleine de la première à la dernière note. Et ce sont aussi ces accélérations/décélérations (changements de tempos) qui nous font tendre les deux oreilles. Enchainant titres 100% Stoner/Heavy tel que « Gifted Horse» (au jeu de batterie excellent) et plages Sludge, presque Doom comme ce «Disperse The Curse» (utilisant avec brio tous les ingrédients du Doom/Sludge US), HAIL!HORNET joue constamment avec nos nerfs. «Beast of Bourbon» est définitivement un des titres forts de l’album: le riff de basse prend le dessus le temps d’un souffle alcoolisé, tandis que les soli presque Rock’n Roll semble s’étirer agréablement sur toute la fin. «Kill The Liars» (si seulement cet acte était autorisé, il ne serait que justice) et «Suicide Belt» valent leur pesant de cacahuètes grillées imbibées de whisky de 10 ans d’âge. «Dullars Creed» base sa routine sur le même riff de gratte joué en boucles et consiste en une pure pause Doom bien agréablement sinistre. Les titres restant sont du même acabit et réservent leur lot de surprise (sur prise) moroses, sombres, belliqueuses et mélancoliques.

Je n’ai plus qu’une chose à dire : HAIL!HORNET.


Rédigé par : DeadStar | 16/20 | Nb de lectures : 13142