Difficile de suivre les aventures de Oderus Urungus, Balsac, Beefcake et Flattus Maximus après tant d'années et autant de disques. L'important c'est que GWAR est toujours vivant, célébrant en 2009 ses 25 années d'existence avec ce nouvel et douzième album à la pochette inspirée et détournée du 33 tours "Love Gun" de Kiss (1977).

Si GWAR ce sont pour beaucoup des mecs costumés dans des tenues gore arrosant leur public sur scène avec des faux pénis et des faux boyaux, GWAR c'est aussi un concept et une histoire. Dans ce douzième épisode, les GWAR réussissent à voler un vaisseau spatial et se préparent à finalement quitter la Terre. Mais leur ennemi juré (le Cardinal Syn) prépare une nouvelle attaque. Les GWAR cherchent alors l'aide de Zog : un vieux commandant Scumdog qui a formé Oderus (un peu comme Yoda dans Star Wars). Cependant, il s'avère que Zog est un vieux moins que rien, les GWAR décident de quitter la Terre, promettant de s'arrêter lors de leur prochaine tournée... Intéressant, non ?

Au niveau des paroles, on navigue comme toujours en plein délire où le sang côtoie le sperme au milieu d’un univers gore loufoque. Quelques extraits valent mieux que de longues explications:
"Fetus is cored, Total mutation, Necro-mutilation, The perfect life form, Born for porn" (extrait de "Let us Slay")
"Here in Metal Metal Land, Everything is loud, All the chicks are strippers, All their father's proud. Here in Metal Metal Land, Everything is rock, Everyone is in a band, Every girl sucks every cock" (extrait de "Metal Metal Land")
"Preists are raping choir boys, cops are paid to kill, doctors spreading sids disease, everytime you take a pill, The courts are run by liars, judges are more fun on fire, and their boss is even worse, polititians lies we curse" (extrait de "Parting Shot" ).

D'un point de vue musical, ce nouvel album n'a pas bénéficié de la production signée Devin Townsend comme son prédécesseur, "Beyond hell" (2006), pourtant il se situe dans sa droite lignée. Pas de réelle évolution, ni de remise en question pour le groupe qui interprète une espèce de speed thrash très variée aux touches autant crossover que punk/hardcore qu'heavy metal. Les chansons forment ainsi la bande originale de ce film parodique de science-fiction, d'horreur, de porno et de série B qu'est l'histoire de GWAR.

"Lust in Space" sera dévoré par les fans du groupe, il s'appréciera à petites doses par les autres. Bref c'est le genre de trip ou soit on est dedans, soit pas... un peu comme "The Rocky Horror Picture Show", mais ici en version métal, donc avec plus de sexe, plus de bruit, plus de costumes débiles, plus de tout.


Rédigé par : VsGreg | 13/20 | Nb de lectures : 11791