Vous y croyez à ça vous ? Un album qui sort 3 décennies après son enregistrement? Il y vraiment de quoi enrager contre une maison de disque quand on sait que c’est leur mauvaise gestion qui en est à l’origine. Heureusement, les erreurs du passé sont faites pour ne plus être répétées et Buzzville Records, l’excellent label belge, l’a bien compris en participant à la première édition, complètement remixée et équipée d’un nouvel artwork par rapport à celui prévu à l’origine, du seul album de Gunslinger enregistré en 1979.

Alors Gunslinger serait-il simplement un groupe de vieux pour les vieux ? Une sorte de revival complètement inintéressant ? Point du tout les amis, en dépit d’influences ultra évidentes, Motörhead et Hawkind, cet album est tout simplement une petite bombe. Imaginez-vous Overkill avec un son complètement passé à la moulinette actuelle mais avec un enregistrement d’époque et vous obtiendrez le son de ce "Eartquake in E Minor". La basse ronronne, la basse cartonne, la basse défonce tout sur son passage... C’est sans compter d’ailleurs les excellentes interventions de guitares de Nigel Potter qui savent être aussi incisives que psychédéliques à souhait... Alors certes la voix du bassiste-chanteur, Alan Davey, est assez proche de celle de notre ami Lemmy de Motörhead, éraillée et rock’n’roll vous l’avez compris, celle-ci reste pour autant très appropriée à la musique du groupe et, au risque de se répéter, est tout à fait pardonné quant à la qualité de ses interventions à la basse. Le groove qui est présent sur cet album est tout simplement dantesque et rappelle les grandes heures d’Hawkind... On vous a dit que ce cher Alan Davey s’était également réfugié chez Hawkind suite à la dissolution de Gunslinger, back in the days ? Surprenant non ?

Ce "Earthquake in E Minor" est, allez osons le dire, l’album que nous attendons de la part de Motörhead depuis un sacré moment. Une musique qui a des couilles, qui reste pour autant très subtile et avec un groove de fou furieux. Certes cette chronique ne fait que se répéter en éloges mais posez une simple oreille sur cette petite perle et vous n’hésiterez pas à prendre votre pied live avec ce groupe qui vient juste de se reformer, par contre sans leur guitariste d’origine, le susnommé Nigel Potter... Quoi qu’il en soit la découverte de cet album et de Gunslinger est INDISPENSABLE!!!


Rédigé par : Madrigal | 16/20 | Nb de lectures : 11084