A peine plus d’un an après la sortie de l’excellentissime « Savage Land » voilà déjà que le quatuor américain remet le couvert pour le plus grand bonheur des fans de Death old-school et de la bande à Chuck Schuldiner en particulier, car ils reprennent les choses où ils les avaient laissées tout d’abord en continuant leur collaboration avec Ed Repka et Relapse, et puis musicalement on reste dans cet hommage hyper appuyé (et assumé) au DEATH des débuts. Cependant si leur opus tournait autour de « Leprosy » et « Spiritual Healing » (avec un soupçon de « Human »), ce coup-ci la bande est encore revenue plus en arrière en s’attaquant au furieux « Scream Bloody Gore » à la fois primitif et génial, d’ailleurs ils ont poussé le mimétisme en se limitant à un seul solo par titre comme sur l’original, ainsi qu’en ayant recours à une production légèrement plus crue que son prédécesseur. Afin de ne pas perdre de temps et de faire plaisir à leurs fans ils se sont contentés d’un EP (un format qui revient très à la mode depuis quelques temps) mais vu la qualité de celui-ci on ne va pas s’en plaindre, car toujours entouré de Jarrett Pritchard pour l’enregistrement le combo a une nouvelle fois réussi à donner des compos accrocheuses, (toujours à la limite entre reprise et plagiat) dont la qualité fera mouche instantanément.

Car on voit de suite que le mimétisme a été poussé encore plus loin tant le son ressemble à l’original, tout comme le jeu de batterie de Gus Rios qui s’est totalement calé sur celui de Chris Reifert avec sa simplicité et son dynamisme, car dès les premiers instants de « Forces Of Death » on se retrouve avec une intro lourde qui monte progressivement et explose avec un riff tiré de « Mutilation » avant qu’ensuite tout ne devienne plus massif et que Matt Harvey ne reprenne à sa façon la partie du refrain de « Zombie Ritual ». Certes les paroles ne sont pas les mêmes mais la façon de les prononcer et son rythme ne sont pas là par hasard, et on voit que ce disque part sous les meilleures auspices avec ce titre très varié et remuant. S’ensuivent les agréables « Raped By Darkness » où l’on trouve le même roulement de batterie au début et à la fin, le tout entrecoupé de parties à fond la caisse et d’autres plus lourdes presque mid-tempo, ainsi que « Amputation » où là encore on entend des émoluments de « Mutilation » mais avec également quelques relents de « Leprosy » pour les passages plus brise-nuques.

Avec « Hellbound » on a droit à un hommage en règle à « Denial Of Life », car dès le départ son introduction écrasante couplée à un rythme qui l’est tout autant est quasiment un copier/coller de l’original, cependant le quartet a la bonne idée de varier régulièrement le rythme afin d’y gagner en profondeur pour obtenir une vraie tuerie. Si « Seven Doors » va à l’essentiel en se montrant très primaire et classique dans sa construction (avec une durée d’à peine plus de deux minutes), « Dimensions Of Horror » quant à lui reprend les éléments de « Evil Dead » au niveau des guitares et du couplet tout en variant là encore la vitesse et les ambiances pour donner un rendu super attrayant et efficace.

Bref comme l’année dernière le combo a réussi son coup, assumant ouvertement ses choix et se foutant royalement des critiques qui peuvent leur être faites, car malgré un pompage encore plus flagrant que précédemment cela le fait parfaitement, et on sent bien l’expérience accumulée à travers leurs différentes formations pour réussir à (re)donner vie à ses morceaux mémorables tant on se laisse happer par ce voyage dans le temps sans avoir besoin d’une DeLorean. En tout cas parmi la foule de groupes de revival Death les quatre américains sont avec leurs compatriotes de SKELETAL REMAINS et les allemands de CHAPEL OF DISEASE, tout simplement ce qui se fait de mieux actuellement sur le marché.




Rédigé par : GabinEastwood | 8/10 | Nb de lectures : 8032