GRISATRE - Esthaetique (Dusktone) - 21/03/2013 @ 08h01
J’avoue qu’en recevant ce second album de GRISÂTRE, je ne faisais pas forcément le malin. D’abord, parce qu’il s’agit du label rital Dusktone qui s’est chargé la sortie. J’ai encore la chronique de ACROSOME en tête pour m’inquiéter. Ensuite, parce que la fiche promo parle d’Ambient Black Metal, et que c’est typiquement le genre casse-gueule dans toute sa splendeur. Quand c’est bien fait, on peut vraiment avoir la chair de poule, par contre, quand c’est mal fait, c’est Nounours, Nicolas et Pimprenelle qui sont dans la platine. Et ce n’est pas dit que les rêves soient vraiment beaux ou doux. A l’écoute de l’album, GRISÂTRE est plus atmosphérique qu’ambient, et c’est tant mieux.

Composé de quatre titres, dont une intro de moins de deux minutes, autant dire qu’"Esthaetique" fait durer les riffs : les trois autres morceaux oscillant entre 13 et 15 minutes. C’est une caractéristique propre du genre et de la musique du one-man-band : les riffs se succèdent et se ressemblent, voire sont similaires. Le tempo est globalement moyen, Rokkr cherchant à faire entrer l’auditeur en léthargie. Quelques passages de double ou de blasts sont à compter, mais ça reste épisodique. Dans tous les cas, les riffs s’égrènent relativement lentement, ce qui ralentit le tempo. Le résultat est des morceaux lancinants, berçants, portés par un chant désincarné et lointain. Le grognement de gargouille de Rokkr traîne toujours, jamais de phrasés rapides. Les guitares sont souvent acoustiques, ainsi que dans les aigus. On a un sentiment de malaise avec des dissonances créées et ces leads aigus qui percent les tympans.

Mais est-ce que c’est réussi ? Sans surprendre son monde, Rokkr arrive néanmoins à garder l’auditeur éveillé. La léthargie dans laquelle nous plonge "Esthaetique" s’arrête juste à la limite du roupillon, heureusement. On se laisse bercer par les riffs répétés, par l’atmosphère désolée créée tout au long des 45 minutes de l’album. Néanmoins, cette galette ne restera pas dans les annales, manquant de personnalité et d’originalité. Dans tous les cas, ce manque d’originalité n’affecte pas l’efficacité et les amateurs de black atmosphérique à tendance dépressif y trouveront certainement de quoi caler une dent creuse. GRISÂTRE confirme donc sa position de valeur sûre du milieu de tableau du genre, en seulement deux albums et 6 ans d’existence.

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Rédigé par : Skay | 12/20 | Nb de lectures : 11559




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