Si l'Italie regorge de groupes bien juteux et gouleyants, son underground possède des strates moins excitantes et GRIMNESS 69 en est – hélas- le frappant exemple. Voilà donc un album bien terne qui s'oublie plus vite qu'il n'agace. Un Grind Core banal... pour ne pas dire laxatif.

GRIMNESS 69 prêche sans grande conviction un Grind Core sans relief entrecoupé de Crust et de Death Metal tristement fadasse. On écoute leur album comme on regarde tomber la pluie sur une vitre. Regard vide parfois attiré par une gouttelette ressemblant vaguement à DISRUPT ou DISFIGURED CORPSE. Hélas, l'album glougloute toujours dans un ennui inextricable... C'est d'une banalité déprimante. GRIMNESS 69 reprend à son compte toutes les formules et recettes du Grind d'antan mais en oublie l'ingrédient principal, le groove, le feeling, l'énergie, la patate, la vie merde! Un gâteau sans levure...

Bien entendu on pourra toujours être miséricordieux et saluer l'effort ou l'envie de GRIMNESS 69 de perpétuer le Grind Core des débuts, de rendre hommage à DISRUPT, BLOCKHEADS etc. Mais la clémence a ses limites... celles de l'ennui. Car, oui; on s'ennuie sur ce "Grimness Avenue 69". Sans substance, sans réelle force ni relief, la platitude totale qui s'étire sur 17 chansons est là à tous les étages. Les louchées de Crust mou comme les pépites de Death popo enrubannant le tout ne sauvent pas l'auditeur et ses mâchoires décrochées.

Une plâtrée fort peu digeste qui se vautre entre du PHOBIA loupé, du ASSÜCK bancal et du ANAL CUNT mité... Je suis peut-être vache mais j'aime pas compter les mouches au plafond en écoutant du Grind Core.

C'est balourd mais le son est correct... est-ce suffisant pour claquer son pognon dans un CD chiant?


Rédigé par : Cobra Commander | 09/20 | Nb de lectures : 10632