De GREY DATURAS, trio en provenance directe de Melbourne, Australie, on ne sait pas grand-chose. Trop facilement estampillé post-doom instrumental suite à sa participation au split « Dawn Of The Catalyst » en compagnie de nos MONARCH nationaux, on retrouve le groupe dans un registre totalement différent pour son premier enregistrement sur Neurot Recordings, label défricheur définitivement digne du plus grand intérêt.
A la lecture de la bio du groupe, il devient clair que GREY DATURAS, loin de se cantonner à un style particulier, se fait un devoir d’explorer les possibilités qu’offrent sa formule instrumentale, et le son en général. Fort d’une discographie riche, constituée de déjà deux albums (auxquels ce « Return To Disruption » fait suite) et d’une pléthore de splits, d’EP, ainsi que d’une collaboration remarquée avec les Américains de YELLOW SWANS, la formation atterrit finalement assez logiquement sur Neurot, de part une certaine communauté d’esprit, pour ne pas dire une communauté d’esprit certaine.
Pour cet opus, le groupe évolue essentiellement dans des sphères noise psychédéliques, riches en feedbacks et en expérimentations diverses et variées, exploitant outre le classique tryptique « guitare, basse, batterie », des micros contacts (chers aux amateurs de drones en tout genre) ainsi que divers outils électroniques, des percussions et bruitages métalliques hérités de l’indus, ainsi que des instruments plus traditionnels tels violon ou saxophone, mais dans une utilisation plutôt proche de ce qu’en fait le groupe suisse MONNO, et donc bien loin des standards du jazz.
L’ambiance générale est donc au psychédélisme noise, empreint d’influences variées, allant du free-jazz à la musique d’avant-garde, en passant par tout ce que le « rock » dans son assertion « extrême » a pu engendrer : punk, metal, industriel et autres, pour un résultat impressionnant de cohésion dans sa noirceur et sa rugosité lancinante, mais pourtant loin d’être aussi hermétique qu’on pourrait le penser. Faussement simple, et véritablement dense, l’opus s’entend aussi bien qu’il s’écoute. A l’image de l’introductif « Beyond and into the ultimate » et sa syncope hypnotisante noyée de saturations noisy débouchant sur la plage bruitiste industrielle donnant son nom au disque, les morceaux s’enchaînent, alternant plages plus « rock » et ambiantes pas si éloignées d’un 5IVE pour la densité mid-tempo semi improvisée, et passages plus franchement expérimentaux de travail des sonorités pour un résultat bruitiste et nettement plus abstrait.
Comme de coutume chez Neurot, l’objet en lui-même est soigné et illustré d’un artwork de circonstance, à savoir la photographie d’un paysage de lande désolée et noyée dans une brume grisâtre tenant autant de certains travaux photographiques de Seldon Hunt que de certains artworks black metal natur(al)istes.
GREY DATURAS nous offre là un disque impressionnant et d’autant plus captivant qu’issu de sessions d’improvisations assemblées pour donner naissance à une œuvre rare et d’une puissance rarement égalée dans le style. Un OSNI, à n’en pas douter, de par son caractère clairement atypique, mais une véritable aventure sonore pour qui se risque à l’aborder.
Dure a lire cette chro. Cher NicoSata, tu ne peux pas faire moins lourd dans le style, c'est chiant a lire.merci.
thunder44 IP:70.82.136.232 Invité
Posté le: 21/07/2008 à 04h39 - (59618)
album bien cool à écouter, contrairement au style de la chro....
Jumbo Maatch IP:210.165.1.113 Invité
Posté le: 21/07/2008 à 05h38 - (59619)
"...,de part une certaine communauté d’esprit, pour ne pas dire une communauté d’esprit certaine."
Je suis fan!
Vivement la prochaine kronik!
LOL
mais IP:82.225.20.237 Invité
Posté le: 21/07/2008 à 22h59 - (59646)
sans la faute d'orthographe à "part" ce serait un peu mieux...
Pascal Borino IP:81.130.194.1 Invité
Posté le: 22/07/2008 à 08h58 - (59650)
On dirait une copie d'ecole.
moi, l'ecole, ca me fait chier, comme cette chro.
Bras cassé Membre enregistré
Posté le: 22/07/2008 à 15h17 - (59664)
@tous: Penchez vous sur la musique au lieu de critiquer.
Kro qui fait vraiment envie d'écouter cet album! C'est incroyable quand même le nombre de sorties dans ce style, faut s'y retrouver.....
FYI IP:172.25.182.60, 192.100.116.142 Invité
Posté le: 23/07/2008 à 09h55 - (59690)
Le premier album, réédité par Crucial Blast récemment, est aussi très très bon, et préfigure complêtement celui-ci... pas grand chose à voir avec le post-doom du split avec Monarch non plus, mais vraiment intéressant par ailleurs.
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A la lecture de la bio du groupe, il devient clair que GREY DATURAS, loin de se cantonner à un style particulier, se fait un devoir d’explorer les possibilités qu’offrent sa formule instrumentale, et le son en général. Fort d’une discographie riche, constituée de déjà deux albums (auxquels ce « Return To Disruption » fait suite) et d’une pléthore de splits, d’EP, ainsi que d’une collaboration remarquée avec les Américains de YELLOW SWANS, la formation atterrit finalement assez logiquement sur Neurot, de part une certaine communauté d’esprit, pour ne pas dire une communauté d’esprit certaine.
Pour cet opus, le groupe évolue essentiellement dans des sphères noise psychédéliques, riches en feedbacks et en expérimentations diverses et variées, exploitant outre le classique tryptique « guitare, basse, batterie », des micros contacts (chers aux amateurs de drones en tout genre) ainsi que divers outils électroniques, des percussions et bruitages métalliques hérités de l’indus, ainsi que des instruments plus traditionnels tels violon ou saxophone, mais dans une utilisation plutôt proche de ce qu’en fait le groupe suisse MONNO, et donc bien loin des standards du jazz.
L’ambiance générale est donc au psychédélisme noise, empreint d’influences variées, allant du free-jazz à la musique d’avant-garde, en passant par tout ce que le « rock » dans son assertion « extrême » a pu engendrer : punk, metal, industriel et autres, pour un résultat impressionnant de cohésion dans sa noirceur et sa rugosité lancinante, mais pourtant loin d’être aussi hermétique qu’on pourrait le penser. Faussement simple, et véritablement dense, l’opus s’entend aussi bien qu’il s’écoute. A l’image de l’introductif « Beyond and into the ultimate » et sa syncope hypnotisante noyée de saturations noisy débouchant sur la plage bruitiste industrielle donnant son nom au disque, les morceaux s’enchaînent, alternant plages plus « rock » et ambiantes pas si éloignées d’un 5IVE pour la densité mid-tempo semi improvisée, et passages plus franchement expérimentaux de travail des sonorités pour un résultat bruitiste et nettement plus abstrait.
Comme de coutume chez Neurot, l’objet en lui-même est soigné et illustré d’un artwork de circonstance, à savoir la photographie d’un paysage de lande désolée et noyée dans une brume grisâtre tenant autant de certains travaux photographiques de Seldon Hunt que de certains artworks black metal natur(al)istes.
GREY DATURAS nous offre là un disque impressionnant et d’autant plus captivant qu’issu de sessions d’improvisations assemblées pour donner naissance à une œuvre rare et d’une puissance rarement égalée dans le style. Un OSNI, à n’en pas douter, de par son caractère clairement atypique, mais une véritable aventure sonore pour qui se risque à l’aborder.
Rédigé par : NicoSata | 15,5/20 | Nb de lectures : 10923