Je ne vais pas y aller par quatre chemins, cette nouvelle offrande de GREEN CARNATION ne m´aura pas dès la première écoute, emballé, que dis-je, transporté, comme l´aura fait "A Blessing in Disguise" leur précédent opus. Ne vous méprenez pas, le groupe progresse dans son propre style qui s´affi(rme)ne ici, et est en train de prendre un essort certainement colossal. Pourtant, en tant que fan de la première heure, je ne peux que regretter les premiers temps du groupe désormais relégués en lointain souvenir, même s´il lui reste des traces de cette mélancolie encore palpable.
Pour vous présenter leur musique actuelle je vous dirais simplement que GREEN CARNATION poursuit ici le chemin tracé par l´album précédent, avec presque une scission en deux parties de l´album (même si l´on trouve des éléments de chacune tout au long de l´album, mais pas marqué de la même manière). Tout d´abord une série de titres dans la veine rock (presque grunge même) d´un titre comme "Crushed to Dust", avec de grosses rythmiques, mais toujours cet orgue Hammond et ces arpèges bien travaillés. Et une deuxième partie de titres plus intimes, qui sont pour moi la vraie marque de fabrique du groupe, où l´on retrouve ces mélodies tellement prenantes, et cette atmosphère de tristesse tangible. L´ensemble est transcendé par un son aux petits oignons (merci Mastering HRS en 48 bits, comme il est précisé sur le promo), la voix de Kjetil est toujours parfaite, surtout dans les passages calmes, l´homme sachant vous transporter et faire planer des ambiances vraiment extraordinaires (les "Childs Play" part I et II sont deux monuments dans la grande tradition du groupe), et le song writting de Tchort toujours aussi efficace, mais plus épuré et direct.
Au final, je retiens de cet album un côté progressif beaucoup plus poussé, avec de nombreuses réminiscences vers un album comme "Brave" de MARILLION (son, mélodies, ambiance), et surtout un unique Hit, "Pile of Doubt", morceau auquel en tant que métalleux je ne pouvais qu´adhérer immédiatement, avec une montée en quinte ultra-classique et un déferlement grosse caisse + rythmique typé Heavy-Metal jouissif à souhait, le tout relevé par ce son sublime. Dommage que ce morceau soit seul.

Notez un artwork encore une fois différent de Niklas Sundin, que je trouve bien inspiré (même si le personnage rappelle autre chose non?), en tout cas un beau package.




Rédigé par : BozKiller | 16/20 | Nb de lectures : 11420